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En décalé..., la tribune de lukevictor
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Saturday Afternoon Fever
par lukevictor, le dimanche 14 décembre 2014 | 18:21
On est vraiment peu de choses.
Cela faisait plusieurs jours hier que je trainais ma vieille carcasse de fin de trentaine courbatue, voix cassée, gorge enflée, bronches en feux, savate aux pieds. Je glandais en pyjama trainant ma sale grippe dans toutes les pièces de la maison car dehors, le temps était à la flotte et aux bourrasques (haaaa le Maroc l'hiver!)
Hier après-midi donc, alors que je tentais de dégager mon esprit brumeux de cette grippe de cheval qui me cloue au lit, j'ai eu (divine intuition) l'idée d'allumer TV5 Monde (ce que je ne fais jamais car qui regarde TV5 Monde dans ce monde de brut?) mais bon, dans l'état qui était le mien hier, j'étais prêt à tout pour aller mieux et là... Nantes-Bordeaux. Ce fut comme l'effet d'une piqure dans la fesse d'un cycliste est-allemand. Saturday Afternoon Fever dans mon salon (sans la boule à facettes). Debout sur le canapé à pousser des cris éraillés, mon épouse a pu enfin entendre ma douce voix de quand j'étais ado boutonneux. Comment est ce que ma femme peut s'en sortir avec un mari à l'agonie toute la nuit et une partie de la matinée et qu'elle retrouve littéralement en train de se la donner "Stayin' aliiiiiive!" devant un match de foot. Car la téloche n'était pas allumé depuis 3 minutes que... Veretout quoi.
Bon, je m'en suis vite retourné à mon agonie et ma couverture chauffante 5 minutes plus tard. A coup de ballon que l'on rend, de contrôle que l'on foire (Djilobodji) et de centre que l'on détourne. Bing. J'ai repris un p'tit coup de température. Quinte de toux en rafales, extrême fébrilité, sueurs froides: je revivais avec un mimétisme parfait la première mi-temps de mon équipe.
Il fallait que je me repose.
Et si il y a une chose qui est bien faite dans la vie, c'est que TV5 Monde propose pour les gens qui sont malades comme moi (et j'entends par là, malade dans tous les sens du terme) la retransmission un samedi après-midi d'un improbable match de foot du non moins improbable championnat de Ligue1 (lequel est à la notion d'entertainment ce que les soirées de Rabat, capitale du Royaume du Maroc, sont comparées aux nuits de Las Vegas) avec commentaire de Didier Roustan. Bon, à ce point là du post, il faut quand même que je définisse Didier Roustan pour le supporter qui n'a pas connu le "A vous Cognac-Jay!", le pull-over acrylique ou le résumé tremblotant du Téléfoot dominical pré-Christian Jeanpierre. Roustan c'est le gars qui commente en toute décontraction ce match là...
C'est aussi un gars qui a été à l'origine du premier syndicat mondial de footballeur pro. Pour l'occasion, il s'était acoquiné de stakhanovistes de l'idéologie socialiste: Diego Maradona et Eric Cantona. C'est le gars, qui porte toujours sur les chaines de la TNT des maillots de foot vintage et, autant le dire, un mec qui m'inspire une chouette sympathie. Ce gars là sent bon la vignette Panini (pas le sandwich) et le public debout dans un une tribune en bois. Et entendre la voix de Didier Roustan, quand on est malade, courbatu-fiévreux-à la ramasse totale, c'est se faire un shot de nostalgie salvateur et se remettre la jauge au max' quand on taraude un peu à sec (mais j'me comprends). Ecouter Didier Roustan commenter un match, c'est comme voir un match de foot avec un pote qui s'y connait vachement, qui ne serait pas bourré et qui ne se prendrait pas la tête pour une frappe instantanée de 50m en sortie de dribble et en pleine lucarne (parce qu'il en a vu d'autres Didier Roustan). Et je dois bien l'admettre, je me suis revu enfant, en pyjama (encore!!!... vous allez finir par croire que je ne porte que ça), assis devant le téléviseur Téléfunken de mes parents qui défonçait les yeux (et je vous précise que c'est bien le téléviseur qui défonce les yeux. Pas mes parents), à revoir un bon vieux Téléfoot des années 80', présenté par Michel Denisot (et oui!).
Alors l'entendre, ce vieux Didier, me parler des contrôles ratés de Nkoudou, Cissokho, Alhadhur, des courses de poulets sans tête de GK Nkoudou (pire nantais contre Bordeaux), des centres sans queue mais surtout sans tête de Bessat ou de la naïveté et de l'inexpérience du gardien bordelais, c'était du pain béni pour moi dont la forme déclinait à vue d'oeil. Au final, c'est Nantes qui l'emporte dans un match que j'ai trouvé très moyen car quand 2 buts sur 3 sont inscrits contre leur camp, on ne peut pas dire que ce soit Jogo Bonito... mais plutôt Jug Maldito. Comme dans mon enfance, Didier Roustan donnait une voix à tout ce que je voyais, et moi, j'étais d'accord avec tout ce qu'il disait. Comme quoi, on reconnait toujours la voix de son maitre.
Pour le reste Nantes l'a emporté.
Portez vous bien...
Quant à moi, un suppo, une tisane et au lit.
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Mal chronique
par lukevictor, le vendredi 16 janvier 2015 | 16:44
La vie est belle...
Et Dieu sait que nous vivons dans un monde de brutes.
Après une semaine de chaines info en continu, de #hashtag#, de rassemblement et de marches, la vie se doit de reprendre son cours. Le mal à beau être chronique, il faut que j'écrive la mienne.
Justement, j'en avais écrit une chouette de chronique en ce de début d'année. Un truc drôle sur le fait que le FC Nantes s'était transformé en centre de réhabilitation pour buteur aphone et impuissant, et que l'objectif du club était de relancer et ré-insérer des avants-centre qui ne marquaient pas ou plus. J'écrivais que les pensionnaires étaient nombreux, venaient de partout en France et dans le monde. Que victime de son succès, la clinique ne prenait plus de malade. Qu'on avait même engagé des jeunes du coin pour montrer aux patients comment s'y prendre. J'expliquais qu'il y avait tout un protocole de soins à suivre, qu'il était important de respecter les doses prescrites d'engagement, d'application et d'adresse et que le client guéri pourrait s'en aller gratuitement et que c'était un plaisir de l'avoir connu. Je rigolais en l'écrivant.
Le match de Metz arrivant, je rappelais que le club lorrain avait écrit une des plus belles pages du foot français en éliminant le Barça de 1985 avec une victoire 4 à 1 au Camp Nou. Que ce club portait sur son coeur la Croix de Lorraine, symbole de la Résistance et qu'il avait su se relever de ses malheurs sportifs. Que c'était un beau symbole et que certains de nos joueurs seraient bien inspirés de prendre exemple là-dessus sous peine de finir dans une clinique de soins pour centreur aux pieds carrés et défenseur mou du marquage. Dans la foulée, étant d'un naturel optimiste (pour les choses de la vie) et d'humeur joyeuse et créatrice, j'écrivais aussi le comte rendu imaginaire du match et prophétisais 2 larges victoires contre Metz et Lille, où Bangoura allait claquer 3 buts contre les lorrains puis inscrire les 2 buts de la victoire contre le LOSC et être transféré dans la foulée dans le club qatari d'Al-Shawarma où l'attendait une barquette de frites, un contrat en or et les boucles d'oreille qui vont avec, ainsi qu'un pass gratuit en tribune climatisée pour les matchs du premier tour de la FIFA World Cup 2022. J'écrivais et rigolais.
Mais voilà, on a beau avoir les meilleures intentions du monde et vouloir que tout se passe bien, n'est pas prophète qui veut. Le jour du match contre Metz, l'humeur n'était pas au sourire. Un 0-0 à 2 balles, perdu pour tout le monde. Puis l'équipe a remis ça à Lille. Un 1/4 de finale de Coupe de la Ligue en guise de divertissement, histoire d'égayer notre mercredi soir de mi-janvier. Enfin mettre derrière nous le bandeau d'infos d'iTélé et LCI et prendre son pied sur France3 avec Laurent Luyat (je n'écrirais plus jamais cette phrase). De la belle promesse d'un match à enjeu, il ne fût rien. Mais rien. Pas de jeu, pas d'attaques. Pas de joie, pas de plaisir. Deux matchs tristes, une vraie caricature de football. Là aussi, il y avait de quoi rire.
Alors riez de tout.
Surtout de nous.
Portez vous bien.
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Sondage : équipe 2015/2016
par lukevictor, le vendredi 27 mars 2015 | 23:20
Salut les Amis!
Cela fait maintenant des mois que je n'ai pas posté "sérieusement" sur ce forum. Ce n'est pas que je vous avez oublié, bien au contraire, je suivais régulièrement vos évolutions, mais c'est que j'étais aspiré par un travail de la plus haute importance. En effet, le FC Nantes pouvant à nouveau recruté, la direction a chargé sa toute nouvelle cellule de recrutement de lui trouver les joueurs pouvant renforcer l'équipe. Etant certain que messieurs Ayache, Monterubbio et Blanchet seraient marqués à la culotte par les supporters avides de savoir qui rejoindra leur club adoré, Frank Kita m'a demandé, de manière tout à fait informelle, de trouver la future perle rare du club, le joueur qui nous fera passer dans une nouvelle dimension.
A dire vrai, je me suis demandé à moi même de faire ce boulot, estimant que ce bon Frank serait sûrement bien occupé à essayer de remplir le stade et négocier avec Riou. En bon intermittent du spectacle que je suis, je me suis donc accolé à la tâche. A moi les ligues exotiques. Voici le résultat de mes recherches.
Puisque le club négocie sévère avec Riou, j'ai bon espoir qu'il soit re-signé. A moins qu'il nous fasse une Trébel, ce qui ne serait pas très beau convenons en. Dupé sera son numéro deux. Et ça tombe bien, car le gardien islandais que j'avais repéré a profité d'une nuit interminable pour partir à l'aube et s'engager dans une nouvelle saison de pêche à la baleine. Dommage, son patronyme comportait des caractères inconnus et je me délectait à l'avance d'entendre le stade chantait son nom avec ferveur.
Mais n'en parlons plus.
En défense:
Le chantier est important car Veigneau reste Veigneau, Cissokho pourrait partir et Djilobodji a une certaine valeur marchande. Je me suis donc mis en chasse d'un latéral gauche polyvalent et d'un défenseur central au cas où. A gauche, le chilien Mauricio Arias avait mes faveurs. Le garçon a fréquenté des institutions telle que O'Higgins et Nueva Chicago (ce qui a de la gueule) et je pensais bien que le chilien serait LA perle rare. Las, ayant réussi à attirer le joueur en Europe pour lui faire passer une visite médicale dans une clinique suisse , il profita que j'eus le dos tourné pour filer à la chilienne et demander l'asile sportif au FC Martigny-Sport en D4 suisse sous le nom de Jean-Louis Grumbach. Maudit soit la charmante assistante du médecin qui a détourné mon attention. Ahhhh ces femmes en blouses!
Je me suis donc rabattu sur mon cinquième choix*, Erwan Jégouzo de l'US Plougonvelin (district de Bretagne). Ce garçon plein d'avenir a pour unique fait d'arme d'avoir ciré le banc du Sporting Club Lannilis pendant 2 saisons. C'est du beau, c'est du frais, un garçon à l'état d'esprit irréprochable, un vrai joueur de club, le futur "Lucas Deaux". Je n'ai pas trop de souvenir le concernant mais je peux vous dire qu'il a une belle descente (en espérant que ce ne soit pas prémonitoire) et quand, dans l'après-midi, je me suis réveillé, le contrat était belle et bien signé. Et hop! Une première recrue. Ça m'avait manqué.
En défense centrale, le profil du serbe Zvonko Vukasinovic (FC Mladi Radnik) a été retenu. Un de ses gros atouts est d'avoir la gueule de l'emploi. Je ne lui confierai pas mes gosses, ni mon chien, ni même mes beaux-parents. Ancien gardien de prison, il s'est, à la fermeture de l'établissement pénitencier, reconverti dans le gardiennage d'immeuble où il "prrratique la défense individuelle. Zvonko dur sur l'homme". Dit avec l'accent des balkans cela fait froid dans le dos mais puisque nous sommes au printemps des poètes, autant lui laisser sa chance. Et puis, il m'a un peu intimidé donc...
*mes choix numéro 2, 3 et 4 au poste de latéral gauche étaient les excellents Zbigniew Wlodarczyk du Lech Poznan mais il serait décédé d'un cirrhose foudroyante, l'indien Sardar Singh qui se vantait d'avoir pris de vitesse Bernard Mendy en Indian Super League et d'être un aussi bon centreur que l'ancien parisien (recalé pour ces 2 motifs) et Grégoire Puel qui a l'avantage d'être ultra polyvalent mais il exigeait d'avoir son père comme coach et de jouer tout le temps. Mais moi, Je ne fais pas de concessions.
Au milieu:
J'ai vite trouvé le joueur idéal pour le flanc droit. Je vous parle d'un joueur capable de vous électriser un match, de faire tourner la tête à la défense adverse, de mettre à genoux les plus coriaces des chiens de garde. Le prodige du Dauphiné, le funambule du stade municipal, je vous le donne en mille, vous l'avez reconnu: Youness Chaib Le coup du siècle. Je l'ai signé presque libre du BSV SW Rehden en Allemagne où il ne jouait plus car son entraineur ne voulait plus le voir car Younes avait eu la lucidité de lui dire que l'entrainement du mardi était programmé trop tôt. Quelle clairvoyance! M'étant assuré qu'il était libre car plus payé depuis des mois (je suis super rigoureux depuis le Bangoura Gate), je me mis rapidement d'accord avec lui d'autant plus qu'à ce niveau, les joueurs ne sont pas payés (il me l'avoua plus tard). En regagnant le parking et ma voiture, nous fumes rattrapé par le président du club qui me tendit une petite enveloppe dans lequel se trouvait la somme de 18 euros en petite monnaie. Ma première commission! Quel bonheur!
Ce succès devait en amener d'autres. C'est ainsi que je reprenais ma chasse.
Pour le poste de milieu gauche, j'ai contacté Diego, mon correspondant du collège qui, bien que surpris que je me souvienne encore de lui, m'orienta vers le fabuleux Wilmar Angel Velazquez du CD Suchitépequez au Guatemala. Une vraie pointure. La rumeur voulait que ce joueur ait la particularité d'avoir 2 pieds gauche. Ce qui lui en aurait fait un de plus que Veigneau et Bessat réuni. La rumeur était fondée. Suite à une malformation congénitale, Wilmar était né avec 2 véritables pieds gauche, tant est si bien qu'il ne déborde pas le long de l'aile gauche mais passe son temps à tourner en rond, dé-zonnant en permanence et étant impossible à défendre pour ses adversaires. Je l'ai donc retenu.
Vivant au Maroc, je ne résistais pas à puiser dans le vivier local. C'est ainsi que Soufiane Ben Chakor du Wydad de Témara s'est retrouvé en haut de ma liste. Garçon doué que ce bon Soufiane. Je l'ai rencontré dans la médina de Marrakech où il servait de guide à de naïfs touristes étrangers (ma femme et moi). Nous ayant convaincu d'acheter 8 magnifiques tapis à un de ses cousins, il finit par se vendre lui même contre un chameau, 8 paires de babouches et un service à thé flambant neuf. L'affaire du siècle! Je ne serai pas surpris de le voir un jour diriger notre club ou de le retrouver faisant fonction de directeur sportif de notre club chéri. Une révélation ce Soufiane, retenez bien son nom.
En attaque:
Il nous faut un buteur. Voulant renouer avec l'illustre passé du club, je me mettais en quête de trouver en Roumanie, le futur Moldovan, le nouveau Keseru, le prochain Bratu. Et c'est ainsi que je vous ramène Dalman Cukar (proncer Tchoucard) un garçon qui brillait de mille feux à l'ACS Sporting Suceava (un club au logo digne d'Olive et Tom http://en.wikipedia.org/wiki/ACS_Sporting_Suceava). J'ai été frappé par la technique et le sens du but de cet avant-centre moderne lors d'une rencontre contre les U13 du CS Soimii Pancota, match au cours duquel il inscrit 2 buts et rata un pénalty. Une valeur sûre. Notre Goléador des Carpates!
Et comme il nous fallait mettre un peu d'Argentine dans tout ça, je profitais des derniers miles de ma carte "frequent flyer" pour m'envoler direction Boulogne sur mer (oui oui, vous m'avez bien lu- http://en.wikipedia.org/wiki/Boulogne_Sur_Mer) d'où je vous ramène du Club Atletico Acassuso, Maximiliano "Maxi" Plante. Il est clair qu'avec un patronyme pareil je ne regrette pas d'avoir soudoyé à coups de burrito le gardien du stade municipal pour qu'il me laisse entrer superviser notre future merveille. Au passage, je vous donne des nouvelles d'un certain Sebastian Cobelli qui se vante d'avoir jouer au Chamois Niortais et au FC Nantes. Tant mieux pour lui serai je tenté de dire, lui tendant les 18 euros, que m'a donné le président du club allemand, afin de me débarrasser de son haleine qui sentait non seulement la vache mais aussi le prisonnier.
Voilà.
Si avec ça on ne joue pas les premiers rôles la saison prochaine c'est à se désespérer. Ayez confiance et laissez tomber les querelles ridicules et stériles sur qui vaut il mieux recruter... Je m'occupe de tout.
Portez vous bien.
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Bilan du Mercato 2016
par lukevictor, le jeudi 1 septembre 2016 | 13:59
SUn public chaud.
Un stade qui a de l'allure.
Un centre d'entraînement au top.
Un palmarès.
Et pourtant le FC Nantes ne fait pas recette auprès des joueurs de L1. À quoi est ce du?
Au jeu parfois indigent proposé par nos favoris? Au manque de cohérence dans la gestion sportive du club (choix des coach, recrutement "léger")? Au président qui serait "une pince" et donc mal vu par des agents trop gourmands? A une cellule de recrutement inefficace?
Force est de constater que le FC Nantes n'est plus sexy. Il ne sait plus se vendre aupres des joueurs de L1 qui préfèrent signer qui a Dijon, qui à Lorient. Plusieurs éléments concourent à cela.
Tout d'abord, le club n'a pas de directeur sportif. C'est tout bête et c'est à mon sens, une faute professionnelle de la part de la direction. Un directeur sportif porteur d'un projet technique, garant de l'image sportive du club aupres des joueurs et des agents permettrait de gagner en persuasion auprès des recrues potentielles. A lui d'assurer la cohérence entre projet sportif (coach) et possibilités financières (Kita). Au lieu de cela, ce sont les Kita qui s'en chargent, dieu sait que leur porte monnaie les ramène à la raison bien souvent, et ce, au détriment du sportif.
La cellule de recrutement est souvent tancée par les habitués de ce forum. Mais quelles sont ses attributions? Pour moi, elle a pour mission de repérer les joueurs, les recommander au club mais sont ils négociateurs auprès des clubs et des agents? Je peine à le croire. Sans vouloir dénigrer leur parcours et leur carrière et encore moins leur professionnalisme, mais je vois mal un joueur être convaincu par messieurs Blanchet, Ayache et Monterrubio. C'est avant tout le rôle du directeur sportif. Mais où est il? Qui est il? Un Kita fait fonction et ne lâche rien financièrement.
Le club a fait des choix techniques et paye également les conséquences de ses "erreurs" (affaire Bangoura et interdiction de recrutement). Le FC Nantes s'est appuyé 4 ans sur un coach "à poigne", meneur d'homme plus que maître tacticien. En effet, Michel Der Zakarian avait des qualités mais n'était pas connu pour être porteur d'un projet de jeu comme Christian Gourcuff, Jocelyn Gourvennec, Unay Emery ou Marcelo Bielsa. Et quand le coach se retrouve sans moyens (administratif et financier) pour recruter, que son groupe est limité à certain poste et qu'il n'est pas un tacticien (Courbis, Kombouare...) capable de vous trouver le plan de jeu qui fera déjouer les grandes équipes et bien voilà, après 3 ans de L1 nous en sommes là.
Nous nous en sommes remis à René Girard, le coach qui gagne plus sur le score de 1-0 que n'importe quel coach. Un coach âgé c'est un fait. Libre de tout engagement. Un second choix. Quand le premier était Christian Gourcuff, je souffre à y voir une quelconque cohérence. Et un ancien Bordelais de surcroît. Quand en Gironde, les marines recrutent un ancien nantais au gouvernail, + deux anciens de la maison (Toulalan et Sabaly) à des postes où nous sommes en carence, + un joueur technique (Menez) revanchard et capable de faire des différences, le FC Nantes n'a aucun milieu défensif-sentinelle autre que Toure, manque de percussion sur les ailes, de vitesse, de quantité et de qualité en attaque.
Nous n'avons rien pour plaire sur le plan du jeu. Sur le plan ballon, rien. Nada. Néant. Dans l'encadrement rien. Sur les perspectives sportives rien. Nous sommes un marche-pied pour des Diego Carlos et Lima qui partiront ailleurs trouver mieux, ou des "seconde chance" pour joueur de Premier League en bout de banc (Adryan, Kacaniklic). Les joueurs de L1 ne nous voient pas comme des solutions envisageables a l'heure de considérer un transfert. Notre projet de jeu n'existe pas, notre grille de salaire n'est pas des plus alléchante (de tres loin), notre président est une grande gueule omniprésente, un radin notoire et qui sait tout sur tout. Et voilà.
A la fin du mercato, les faiblesses de l'effectif n'ont pas été palliées. Pire, on perd même un jeune joueur.
Nous en sommes là. Encore heureux qu'Harit soit toujours parmi nous... Mais pour combien de temps encore. La seule constante est notre soutien indéfectible et le désarroi dans lequel le club est sa gestion nous laisse si souvent.
Pour le reste, portez vous bien.
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Sergio Conceiçao, l'entraineur
par lukevictor, le mercredi 1 février 2017 | 12:25
Joga Nantao!
Egalisation tardive à Rennes. Elimination à Lille. On met le pied sur le ballon, la main sur le jeu, des frappes dans le vide, des contrôles "chaussettes molles", la balle à côté, le gant pas assez ferme. Fin de mercato.
Et voilà que notre coach fait la gueule.
Encore!?! Lui aussi!
Mais qu'est ce qu'il lui prend à ce mec? Qui est il pour faire la tronche et tordre du nez?
C'est toujours pareil. On leur offre un job de rêve, dans une belle petite entreprise familiale, dans un cadre extraordinaire, avec des conditions exceptionnelles et il ne leur faut pas 2 mois pour que ça coince.
Avant, on avait un gars qui connaissait la boutique.
On était allé le chercher en Auvergne, le garçon, il faisait l'ermite là-bas. Austère le mec, j'ai eu du mal à croire qu'il était marseillais parce que lui, il n'était pas porté sur la gaudriole. On lui avait filé les clés du camion et un job simple: "mon gars, tu nous ramènes en Ligue1, tu nous y maintiens et je suis content".
Pas compliqué l'Arménien. Sans chichi. Il avait besoin de pas grand choses pour bosser. Tu lui files 4 joueurs asthmatiques, 2 borgnes, 3 unijambistes, 1 manchot et quelques gamins du coin, tu l'acoquines avec un ancien moustachu de la maison et il fait ce pourquoi on le paye lui, au moins. C'est juste qu'on a pas compris qu'il se vexe et décide de "ne pas continuer à travailler avec nous". Susceptible et rancunier avec ça. Il n'avait pas oublié qu'on l'avait pris au même poste quelques années auparavant et qu'on ne l'avait pas gardé. Mais il n'y avait pas de quoi faire son "sucré", on a fait pareil avec plein d'autres types. On ne peut jamais rien leur dire...
Après, on a pris le vieux Monsieur de la Maison d'en bas.
Avant, il est était contremaître chez la concurrence, mais ça, c'était avant. Nous on s'est dit que ce serait sympa de faire un petit geste et de le prendre lui. D'autant qu'i avait un pédigrée sympa le Papy. Même qu'avant il était carreleur. Et puis, il avait aussi travaillé avec le gros Monsieur des poubelles et même qu'ils avaient gagné ensemble. Nous, on s'est dit qu'il pourrait nous faire un coup comme l'italien pizzaiolo de Leicester: "ni vu ni connu champion". Sympa le projet. Alors, on lui a mis ce qu'il se faisait de mieux à disposition: un suédois Kataclysmic, un viking borgne (un vrai!!! on a vérifié), 2 gars qui parle portugais et qui trainaient pas loin et un petit polonais parce que j'aime bien donner leur chance aux gamins de chez moi.
Et ben le petit monsieur il s'est fâché. Il en avait pas assez. Il lui fallait aussi un 6 et des ailes. Mais des "06" je peux lui en filer plein (on a une chouette section féminine) et des ailes... à quoi bon. Il m'a pris pour un pigeon. Déjà que je me suis fait voler 5 millions d'euros par des hollandais dans un deal pour de l'islandais (un transfert fumeux, un très mauvais kiffe), je n'allais pas en plus lui filer des ailes. Alors voilà que le grand-père il nous fait un petit coup de calgon et qu'il s'en prend à la Mémé d'un journaliste. C'est pas comme ça qu'il va retrouver ses vieilles amours de jeunesse.
Allons, un peu de coeur que diable. Il avait l'air tout anémié en conférence de presse, on avait l'impression qu'il manquait de souffle alors que nous, on respire la vie! On a le teint halé, bronzé, tonique. On respire la joie de vivre. Que du bio!
Alors oui, un soir de déconvenue à la maison, on a déposé Papy à l'hospice. Ca ne pouvait plus duré, on bandait mou. On a demandé au Grand Timonier de notre réserve de prendre en main nos garçons. Pas pour une longue marche, mais simplement faire un petit bout de chemin jusqu'à ce qu'on trouve un "gars qui n'en veut". Et ben, moi qui dans mes affaires m'acharne à élargir les "horizons physiques" chinois je me suis surpris à être Maoïste. Capital, quand tu me tiens.
Et nous y voilà, on a pris un grincheux portugais.
Bravo! Belle combinaison! On est bien avancé maintenant. Un vrai caractériel. Il est pire que moi. Jamais content. Un maniaque. Il pèse les joueurs tous les jours! On n'a pas osé lui dire que Darcheville était parti avec le pèse-personne il y a quelques années de ça. Un drame!
D'autant que le gars, il passe son temps à voir du foot à la télé. Il est même allé voir notre réserve jouer à Saupin. A Saupin! Même moi je n'y vais jamais. Ca caille là-bas. Il n'y a qu'une seule tribune et même celle-là elle chante des chansons pas sympa sur moi. Mais qu'est ce que je leur ai fait aux gars des tribunes? Où qu'ils aillent, je m'en prends plein les oreilles. Au début, je leur faisais le coup des portugaises ensablées et je n'entendais rien mais là, avec le Serge Concepteur, ça craint. Le gars, c'est un vrai portugais. Je ne sais pas comment faire avec lui.
Parce qu'en plus, c'est un jeune! Et beau garçon en plus. Mon fiston ne sait plus où se mettre. Parce qu'il n'a pas l'air commode le portuguiste. Pour un peu, j'en aurais peur. D'autant qu'il est arrivé avec tout plein d'adjoints qui viennent de chez lui. J'ai laissé faire. Je me suis dit que ce serait bien qu'il travaille en famille, c'est important la famille.
Avec tout ça, il ne devrait pas se plaindre... et ben si! Il lui en manque encore. Il lui en faut toujours plus. Mais je lui ai déjà fourni un p'ti gros colombien avec plein de gaz. Ca va faire des étincelles sur les ailes. Et puis je lui ai sorti un portugais pour qu'il se sente bien comme chez lui et un super burkinabais âgé de 29 ans. Alors vous me direz que c'est vieux! Et je vous répondrais que ces joueurs là ne font pas leur âge. Quand Basile Boli avait 17 ans, il en paraissait 25. Quand Roger Milla a joué la Coupe du Monde, il en avait 42. Alors le bodybuildé burkinabais en a peut être 29 mais il en fait 18 j'en suis certain. Parce que moi l'âge, ça me connait. Je ne vieillis pas. Et je fais en sorte que ça reste comme ça. Pourquoi changer? On est bien comme ça.
Conceiçao, les autres coachs, les supporteurs, vous êtes tous les mêmes. Jamais contents. Vous ne savait pas ce que c'est que d'investir son propre argent dans un club de foot. Je fais attention. Je fais gaffe. Je n'ai pas envie de me retrouver à la rue. Elle est déjà contre moi.
Alors, prenez un peu sur vous et estimez vous heureux de la chance que vous avez. Parce que si je n'étais pas là, vous auriez des mercato bien réussis et des équipes superbes. Et à qui vous iriez vous plaindre? Hein?
Voilà.
Sur ce, portez vous bien... moi, j'ai une séance d'UV prévu.
Allez Nantes!
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Baba est parti en voyage d’affaire...
par lukevictor, le jeudi 2 août 2018 | 08:57
Ce matin au réveil, sur la table pliante installée devant ma tente quatre-places elle-même plantée emplacement 21 du camping municipal de Vernoux en Vivarais (c’est en Ardèche et c’est très bien): un mot écrit...
Une phrase d’apparence sybilline, écrite d’une main tremblante, la syntaxe hésitante mais le propos lourd de sens: Baba est parti en voyage d’affaire.
Yacine, au bas mot 15 buts en 4 saisons, nous a quitté. Il part vivre son rêve ailleurs, le faire durer loin de Nantes, loin de nous, loin de moi...
Caen viendra t il nous voir? Je l’ignore, mais mon cœur de supporteur bat mou. Parce que depuis, il a peur mon petit cœur. Comme chaque été d’ailleurs. Que va t il advenir de lui?
Pourtant il sait mon cœur, il est habitué. Dès le coup de sifflet final de la 38eme journée, il se prépare, il se tient prêt à suivre ce feuilleton passionnant, déroutant et agaçant qu’est le mercato nantais. Il oublie la saison qui vient de se terminer. Il range au fond d’un classeur ces feuilles de match sans buts, ces albums photos sans couleurs, ces films sans spectacle. Il se dit que c’est du passé, que c’est fini et que maintenant, une nouvelle saison commence. Une nouvelle page d’un nouveau livre. Un nouveau feuilleton. Avec de nouveaux héros.
La saison dernière, on y avait cru. On avait appris que notre sauveur/défecteur lusitanien était remplacé par une pointure. Notre fière esquif nantais serait piloté par un capitaine de renom, un vieux loup de mer rompu au grand large, héros de grandes traversées, Mister Ranieri saurait se jouer des vents contraires et autres tempêtes kitanesques. Et paf, on aurait pu le deviner (on en a vu un paquet d’épisodes se terminant ainsi) mais voilà que notre barreur se barre et que notre bateau sans skippeur se retrouve ancré au port, avec un équipage de seconde zone, de ventre mou. Pas de quoi se jeter à l’abordage, de partir à la conquête d’une gloire ancienne afin de redorer un blason terni et qui arbore sur celui-ci un navire mât en berne. Le club est sportivement sur cale sèche à attendre une météo favorable avec pour équipage, quelques marins d’eau douce peu portés sur la flibuste et quelques jeunes corsaires habiles du sabre mais qu’attendent d’autres engagements plus valorisants et rémunérateurs.
Et nous supporteurs, fiers de notre pavillon, nous sommes de retour au guichet. L’armateur est le même, inchangé mais à chaque fois mieux disposé. Il a appris, il sait. Il nous le dit. Et puis cette saison, il voit grand. Il a une vision, des envies de grands projets. Dans les tavernes on se gausse, on en rie, on s’y oppose. L’Armateur ne fait pas l’unanimité mais il est seul maître au port. Il va armer ce beau bâtiment, l’équiper pour la conquête des océans conforamesques et cette saison sera une belle saison. On progresse, on avance.
Et chaque année c’est pareil, on espère, on se dit que le club partira en stage avec un effectif quasi complet et que si la mayonnaise prend alors on fera pourquoi pas, un coup de Leicester. D’autant que cette saison, le premier casting s’annonçait alléchant: un nouveau coach-ancien de la maison-connaisseur de Ligue1. Un breton, un vrai, un joueur de ballon. C’est certain, lui saurait nous sortir de bons petits joueurs de ballon bien de chez nous. Des gars qui arriveraient au club plein d’ambition, à chaque but frapperait le blason du club comme cœur qui bat et nous signifierait leur amour pour nos couleurs. Mais l’Armateur l’a toujours à droite, le canon chargé, le boute-feu à portée de main. Pas de Gourvennec au gouvernail nantais, Kita sort de sa manche un pilote sans histoire, aux états de service irréprochables, un parleur élégant et professoral. Et l’Armateur de se souvenir que les portugais furent de grands navigateurs. Le Capitaine aura les moyens. Cardoso à la barre, le projet est alléchant. Les éléments de langages sont soignés, récités et trouvent grâce à nos oreilles. On se prend à rêver de beau jeu, d’abordages réussis, de régates enlevées et de notre pavillon tout en haut comme étendard d’un idéal esthético footbalistique: le jeu à la nantaise. Mais avec quel équipage?
Voilà ce qu’est l’été pour beaucoup de supporteur. L’attente d’une réponse à cette question. Deux mois caniculaires, dans la touffeur de l’été a attendre le nom de l’équipage. Les rumeurs sortent, vont bon train, font vivre les discussions, des noms fusent puis disparaissent. Nos marins sont inconnus, exotiques. Leurs qualités sont certaines, certains ont été vus, croisés, jaugés. Bons ou pas, ils sont là et nous représenteront, se battrons pour nous. Nous le savons. Ils seront nos bras armés dans notre quête de gloire et de succès. Les héros d’un roman qui nous tiendra toute l’année en haleine. Ils seront nous, nos aventuriers. Et parmi eux, il y en avait un qui nous représentait plus que tous les autres. Il n’était pas le meilleur mais son parcours et son courage forçait l’admiration.
Alors oui, Yacine part et je reste. Seul devant ma tente avec ma nostalgie. Car oui, je l’aimais bien. Il venait de nulle part, il s’était battu pour être là. J’aurai voulu être lui, il me représentait moi.
Bon vent à toi Yacine...
Tu pars sur une lettre touchante, une pirouette comme ton parcours. Peut être pas celui dont rêvent tous les enfants mais le parcours d’adultes qui se battent, y croient et sont aussi des héros.
Porte toi bien.
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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor
Djidji l'Amoroso
par lukevictor, le vendredi 7 septembre 2018 | 16:48
On ne va pas se mentir, je l'aime bien ce mercato.
Ouais.
Et si on en était à se mentir après tout ce qu'il y a eu entre nous, ce serait bien dommage car vous aussi, je vous aime bien. Après, loin de moi l'idée de chercher la bagarre avec qui que ce soit, c'est pas trop mon genre. Je suis un gars plutôt facile, je cède ma place dans le bus aux vieilles dames, je rebouche toujours le dentifrice et hier, j'ai repris deux fois du gratin de chou fleur, ce qui n'a rien à voir mais ma femme était contente et comme je suis pour la paix des ménages... Alors on ne va pas se mettre sur la courge pour si peu, je ferai comme s'il ne s'était rien passé. On oublie tout. Et on repart de zéro.
Alors autant se le dire franchement, mais vous et moi, on en a vécu un paquet des mercato en bois, des mercato à deux balles, des mercato à que dalle. Des mercato où rien n'allait dans notre sens, où la tartine tombait mollement côté beurre, où l'orteil se cognait contre la porte, où le pigeon vous chiait sur l'épaule. On en a vu arriver des joueurs moisis, des Makukula, des Viveros, des Mazzoni. .
Donc, vendredi dernier, alors que se traitait d'improbables derniers transferts, que Lucas Lima faisait le tour des duty-free shop, qu'Emiliano se voyait partir fort comme un turc et que les fils d'info s'encombraient d'arrivées et de départs, moi: je serrais les fesses que j'ai d'habitude bien roses et fermes, puisque vous voulez tout savoir.
Parce que je dois bien le reconnaitre, j'ai le mercato délicat. L'été du foot me fout des plaques. Et ça, ce n'est pas cool car en général, j'ai l'urticaire purulent et le bouton grossier. Que voulez vous, j'ai horreur des départs. Ça me déprime, me rend malade. J'en fais des cauchemars. La simple vue d'une valise peut me faire tourner de l'oeil. Oui, je sais, je suis d'une nature fragile.
Alors vous me direz peut être que je ne suis pas le seul dans ce cas là, que pour Lucas Lima c'est pire. Que lui, il a rêvé du Transsibérien mais qu'à la fin, il n'a pas dépassé Notre Dame des Landes. Mais ne nous échauffons pas. Mettons du Ben Arfa dans notre tisane et soyons zen. Après tout si on part, c'est un peu parce que l'on pense avoir fait le tour de la question. On croit avoir tout vécu, on ne progresse plus, on se sent stagner. Viens donc le moment de partir. Et puis, on veux croire en un ailleurs meilleur. L'herbe y est toujours plus verte parait il...
HAHA! Méprenez vous. Avec le champignon qui a pourri notre belle pelouse de la Beaujoire contre Monaco, on voit bien que les pelouses les plus vertes sont ailleurs alors ne m'emmerdez pas parce que là je suis à vif, chaud comme la braise, j'ai le Waldemar dans la maison du Sagittaire. On ne part pas et puis c'est tout!
Enfin... on peut s'arranger.
Donc, j'en étais à serrer les miches pour que tout reste en état. L'effectif est plein de joueurs, le loft plein de lofteurs et le compte à rebours est lancé. Jusqu'au bout de la nuit, le danger est là. Il peut venir de partout. Les clubs espagnols: attirants. Les clubs émiratis: riches. Les clubs chinois: sans scrupule. Les clubs russes: dangereux! J'angoisse. La soirée avance, le stress se fait plus fort. Bientôt sonnera le gong de fin du mercato. Il est tard et je lutte contre le sommeil. Mes doigts se font moins précis sur le clavier, mes paupières sont lourdes. Tenir, il faut tenir. Tenir à nos joueurs et ne pas en perdre. Pas si près du but. Je sens monter en moi une insidieuse envie de dormir, de me décrocher du fil des Merceron et autres Phelippeau. Minuit, c'est fini. On en reste là. L'équipe ne bouge plus.
Qu'est ce que je voulais que je vous dise? On s'en sort pas mal. D'accord, y'en a qui se sont quand même fait la malle, qui attendent la fin de leur contrat pour aller voir ailleurs gratuitement. Les ingrats. Il y a ceux dont on attendait beaucoup et qui ne reste pas longtemps. Qui partent pour de l'argent, pour eux ou pour nous. Et puis, il y a ceux qui partent pour services rendus à la cause ou dont on estime qu'ils ne sont plus au standard de notre club. Ces gars là partent à Caen ou mieux encore, en prêt au Torino, en Italie!
Aaaah l'Italie! Sa Dolce Vita, ses gondoles, son chianti et son football à rayures.
Aaaah le Calcio! Son champion hégémonique, son multi-ballon d'or et ses chants racistes.
Voilà qui fait rêver. C'est le chant des sirènes, l'appel irrésistible du catenaccio. Il y a un éléphant à Nantes, nous vous envoyons notre Hannibal. Voilà que notre Djidji à nous passe les Alpes. D'un coup, en un été, la Série A perd un Gigi pour en récupérer un autre. Le Notre. Et le notre, c'est pas du luxe. Mais que voulez vous, après une saison de Ranieri, il devait être prêt. Sûrement que de voir arriver un entraineur qui prône la possession de balle et le jeu offensif, cela lui a fait un peu peur. Ça cogite dur dans la tête: il ne faudrait pas que je me retrouve trop avec le ballon dans les pieds. Non mais sans blague! Je suis footballeur moi.
Donc voilà,
Djidji est parti. C'est le Koffi break. Un espresso, what else?
Moi je l'aimais bien Koffi. En défense, je l'aimais bien serré. Il a été remplacé par un américain, un pas trop fort et qui ne va pas nous empêcher de dormir. Ensuite, on a pris un grand noir bien costaud importé de Belgique, un peu moulu du genou et dont on espère qu'il ne nous causera pas d'insomnie. Des insomnies, celui qui risque d'en avoir c'est Koffi. En étudiant l'effectif du Torino, j'ai compté 7 défenseurs centraux! Lui qui avait ouvert un salon de coiffure à Nantes, pourrait jouer les coiffeurs dans un effectif plétorique. Quelle ironie!
Tout ça pour un départ...
Mais partir pour quoi? Pour quel gain? Pour quel ailleurs?
L'Amour du club, du maillot, des couleurs se perdent. Même les anciens, les fidèles ne restent plus. C'est un pilier du club, pas le plus solide mais un des plus symboliques, qui se dérobe. Djidji part sur un dernier message, comme Bammou l'avait fait. Un message touchant, que je veux croire sincère: il aime la ville, il aime le club. Tout ça me fatigue...
Oui, je fatigue. Il est tard, très tard. Mon esprit se brouille, je divague. J'entends au loin le son de la mandoline, la voix de Dalida... Elle chante Djidji l'amoroso!
https://www.youtube.com/watch?v=DRPJ0zfTwf4
A quoi ça tient. Nous l'avions sous la main. Un gars du coin.
Portez vous bien...
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