Saupin - Arribas - Suaudeau : les bâtisseurs du Football Club de Nantes
La création du Football Club de Nantes
- Le FC Nantes naît de la fusion des 6 principaux clubs de Loire-Atlantique le 21 avril 1943 dans un café de la place du commerce (renommée de nos jours : place Sarajevo).
Les couleurs jaunes et vertes du club sont choisies en référence à celles de l’écurie de chevaux de Jean Le Guillou (un des fondateurs du FCN) qui assure que son cheval qui porte ces couleurs est un gagnant.
Marcel Braud est le premier président du FCN mais c’est en faite Marcel Saupin qui est le véritable patron.
Les débuts du FCN
- Le FCN débute sa carrière dans le championnat amateur de national.
Il faudra 2 années au club pour accéder à la D2 et passer par la même occasion professionnel.
Pour sa première saison professionnelle, le FCN surprend mais va vite déchanter suite à des problèmes financiers.
1960/1963 : le déclic Arribas
- Cette saison marque un tournant dans la vie du club.
Le président en exercice engage un entraineur inconnu mais avec une idée novatrice qui prône un football rapide et une technique basée sur le mouvement.
José Arribas permet au club d’accéder à la Division 1 en 1963 et nous fait découvrir le jeu “à la nantaise”.
Le premier titre en 1965
- Ce n’est que 2 ans après la montée dans l’élite que le FCN obtient un premier titre de champion de France avec 43 points devant Bordeaux (41 points).
À 4 journée de la fin de l’exercice, Nantes prend la tête du championnat pour ne plus la lâcher et finir en beauté en battant Monaco 2 à 1 à Saupin devant plus de 20 000 spectateurs.
Puis les titres s’enchaînent puisque le deuxième arrive l’année suivante en 1966 avec 60 points toujours devant Bordeaux (53 points).
Après quelques années de disette, où Nantes oscillera entre la 3e et la 10e place, il faut attendre 1973 avant d’arracher un nouveau titre puis 1977, 1980 et 1983.
Coco et les autres
- En juillet 1992, la maison Jaune est rétrogradée en Division 2 par la DNCG (Direction Nationale de Contrôle de Gestion).
Le club des bords de l’Erdre est sauvé par le département et le conseil régional, qui impose un changement de nom en échange d’une enveloppe financière non négligeable. Le FCN devient le FCNA.
Le Football Club de Nantes Atlantique est finalement autorisé à garder sa place en Division 1.
En 1992, le jeu fait son retour en même temps que Jean-Claude Suaudeau au poste d’entraîneur.
Entre 1992 et 1997, le club gagnera un championnat, sera finaliste de la Coupe de France et demi-finaliste de la Ligue des Champions (contre le Juventus en 1996).
C’est l’éclosion de tout un groupe de jeunes joueurs proposant un football agréable : Japhet N’Doram, Patrice Loko, Reynald Pedros, Nicolas Ouédec, Claude Makélélé, Christian Karembeu...
1994/1995, l'année de tous les records
- Pour la première saison de la victoire à 3 points, le FCNA casse tout sur sa route.
Après 5 journées de championnat seulement, Nantes dispose déjà d’une avance confortable de 8 points sur son dauphin parisien. Mais au vue des prestations nantaises, rien de bien surprenant : les nantais se trouvent les yeux fermés, à l’image d’un but d’anthologie de Patrice Loko face au Paris Saint Germain.
À mi championnat, le FCNA de Coco Suaudeau déboule en tête avec 10 points d’avance sur le PSG, avec la statistique incroyable de 19 matchs consécutifs sans défaite.
Le titre en poche, l’équipe continue de surclasser les autres. Et finalement, si le “tarif” maison de 3 à 0 ravie les supporters, la petite défaite à Strasbourg fera tâche pour les perfectionnistes !
Un gardien nommé "Landreau"
- En 1996, un jeune gardien de but de 17 ans se fait remarquer en arrêtant un pénalty à Bastia lors de sa première apparition : Mickaël Landreau.
Intraitable dans l’exercice des tirs au but, qu’il affectionne particulièrement, Mickaël Landreau gagnera le surnom de “Monsieur Pénalty”.
Un titre surprise en 2000/2001
- Après un début de saison en demi-teinte (9e lors de la 15e journée), le FCNA a un déclic (victoire 4 à 0) lors de la réception de Troyes pour la 16e journée.
Et du coup, Nantes ne perd plus ! Mieux, Nantes gagne 6 de ces 7 rencontres suivantes dont un 2 - 0 en terre girondine, amenant le FCNA à la première place du classement.
Au retour du mercato d’hiver, les hommes de Raynald Denoueix sont rattrapés par le promu lillois. Et pendant 3 mois, les deux équipes vont garder une longueur d’avance sur les poursuivants jusqu’à la 30e journée ou Lille craque !
Nantes reprend les commandes du championnat pour ne plus les quitter.
L’équipe nantaise : Landreau - Laspalles - Fabbri - Gillet - Armand - Berson - Ziani - Carrière - Da Rocha - Moldovan - Monterrubio.
La descente aux enfers
- Saison après saison, les résultats sportifs deviennent désastreux et cela malgré quelques joies éphémères en Coupes nationales.
En quelques années, le FCN est passé d’un statut de “ténor” du championnat à l’anonymat le plus complet.
Le président Jean-Luc Gripond joue au jeu des chaises musicales.
Loïc Amisse succède à Angel Marcos. Quelques mois plus tard, Serge Le Dizet s’assoie sur le banc d’entraineur.
Puis c’est l’arrivée d’un nouveau président.
Malheureusement, la politique du club reste la même : vendre les meilleurs joueurs pour acheter moins cher, moins bon.
Georges Eo a remplacé Le Dizet puis c’est au tour du duo Michel Der Zakarian - Japhet N’Doram.
Finalement et logiquement, le FCN joue le maintien 3 saisons d’affilées (17een 2005, 14e en 2006, et dernier en 2007 avec seulement 17 points).
La Maison jaune est passée du rêve au cauchemar et doit se résoudre à évoluer en Ligue 2 après 44 années dans l'élite.
Waldemar Kita aux commandes du club
- Le club est revendu à l'été 2007 à l'homme d'affaires Waldemar Kita.
Ce dernier ne parvient pas à rétablir la stabilité du club : l'effectif est bouleversé année après année, et alors que le club n'a connu que cinq entraîneurs entre 1960 et 2000, Gernot Rohr est à l'été 2009 le dixième de la décennie.
Après une année en Ligue 2, les Nantais retrouve la première division en 2008.
Une lueur d'espoir renaît au sein du club. Cette illusion est de courte durée puisque les dirigeants n'arrivent toujours pas à trouver la bonne formule pour relancer le club sur des bases plus solides.
Les Nantes se retrouvent à nouveaux relégués en 2009, dans un climat de décadence.
La valse des entraîneurs
- La saison 2009/2010 est l'une des plus noires de l'histoire du FCN, pourtant favori à la remontée en Ligue 1.
Malgré un bon début de saison (une défaite après douze journées de championnat), l'équipe encaisse une défaite (4 à 0) au Havre.
L'équipe sombre alors progressivement et se retrouve à la 8e place à la trêve.
L'entraineur allemand est remercié et le défilé des entraineurs recommencent. Jean-Marc Furlan tente de sauver la saison du club mais les résultats ne s'améliorent pas.
C'est au tour de Baptiste Gentili de se retrouver sur les bancs de la Beaujoire.
Le club termine à une piètre 15e place, à seulement deux points du premier reléguable.
Les supporters désabusés réclament le départ du président Kita, dont la gestion du club est fortement remise en cause.
Et maintenant...
- Les Canaris vont entamer leur deuxième saison consécutive en Ligue 2.
Direction, joueurs, staffs et supporters ont tous la même envie : construire une nouvelle équipe - retrouver un climat de sérénité au sein de l'effectif dans le but d'accéder le plus rapidement possible à la Ligue 1.