« Cette fois, les gars sont rentrés sans surpoids »
FC Nantes. Le préparateur physique des Canaris, Stéphane Wiertelak, estime que les joueurs ont bien géré la coupure de quatre semaines et fixe les contours de la préparation de pré-saison.Entretien
Lundi, 15 h 30, soleil franc sur la Jonelière. Arrivé sur les rives de l'Erdre en juin 2011, Stéphane Wiertelak, 47 ans, s'active pour finaliser l'organisation du stage qui débutera ce dimanche (jusqu'au 14 juillet) à Annecy (Savoie).
Une heure avant le deuxième entraînement du jour, le préparateur physique des Canaris, passé par le Stade Rennais, Guingamp, les Glasgow Rangers et le PSG, prend également le temps d'expliquer les grandes lignes de la préparation d'avant-saison.
Stéphane, dans quel état avez-vous retrouvé le groupe ?Dans un bon état physique général. Cette fois, les gars sont rentrés sans surpoids, enfin juste avec des petites surcharges classiques après quatre semaines d'arrêt, vraiment très raisonnables, y compris ceux qui avaient ce travers. C'est très positif.Où en êtes-vous du travail physique ?On reprend progressivement. Pour reconstruire un socle aérobie, il convient de passer par des bas régimes, de longues séances sans beaucoup d'intensité, ni de charge athlétique, on privilégie le volume.
Avec du travail d'aérobie (footing) et du travail de préparation physique généralisée où l'on remet en selle l'organisme en terme de sollicitation bio musculaire, sur les aspects de gainage et abdominaux.Certains ont les pieds couverts d'ampoules...
Ce sont des petits bobos de reprise classiques. Comme un travailleur manuel a de la corne dans le creux des mains, le footballeur a les pieds qui s'endurcissent. En arrêtant quatre semaines, les nouvelles peaux se régénèrent, il faut donc les endurcir à nouveau.Quel sera le programme du stage ?
Il sera différent de la saison dernière car il arrive un peu plus tard après la reprise et qu'il y aura un match amical à la fin (contre l'Évian Thonon Gaillard, le samedi 13 juillet).
Il est aussi plus court. Les internationaux reprenant plus tard, on a modifié la donne.Ainsi que le contenu ?Il sera plus marqué en intensité, on ira vers de l'endurance de puissance plus spécifique au foot, avec beaucoup de travail en fractionné.
Les séances vont commencer à taper. Mais attention, le mot-clé de ce début de saison, c'est la progressivité. Je m'attache à ce qu'il n'y ait pas de blessure.Les jeunes avouent craindre le stage...On avait un dicton en Écosse : « No pain, no gain », il faut épuiser un système pour lui permettre d'aller se régénérer à un niveau d'efficience supérieur. Aller chercher la fatigue pour que l'organisme se compense. C'est une règle physiologique de base. Si on veut améliorer ses capacités, il faut aller épuiser dans ce que l'on est capable de faire, puiser dans ses ressources.Avec parfois du travail ludique ?On va refaire l'ascension du col de la Forclaz. Mais cette fois, pas de pignons fixes ! On a sensibilisé notre hébergeur de stage sur la qualité des vélos. L'an dernier, certains avaient déconné. Mais il faudra toujours appuyer sur les pédales pour monter en haut du col ! Cette montée est très intéressante en terme athlétique. En plus apparaît la notion mentale, de se faire mal sur un effort inhabituel, dans une dynamique collective, avec le staff. Un groupe, il faut qu'il aime souffrir ensemble.
Benjamin IDRAC.