Ils sont jeunes, jouent en L2 depuis cette saison et sont ambitieux. Eux, ce sont Lionel Carole et Loïc Nego (19 ans). Avec cet autre point commun : tous deux arrivent en fin de contrat au 30 juin prochain. Si le premier cité bénéficie actuellement d’un contrat stagiaire, le second, sacré champion d’Europe cet été avec les Lacazette (30 000 euros mensuels à Lyon !) et Cie, peut se targuer d’un statut professionnel.
Comme vous pouvez vous en douter, des discussions ont été entamées (avec leurs agents) il y a déjà plusieurs semaines pour qu’ils prolongent leur bail à la Jonelière. « Ce sont vraiment deux joueurs qu’on veut absolument garder, auxquels on croit, appuie Gilles Favard. Pour des raisons administratives, on a des difficultés de renouvellement de contrat pour des demandes qui sont excessives. »
Ah, l’argent ! Voilà donc le nœud du problème. À l’image de la jeunesse (pressée) d’aujourd’hui, les intéressés, sollicités par des clubs français et étrangers, veulent une augmentation de salaire. Très conséquente pour l’un, plutôt raisonnable pour l’autre.
Quoi qu’il en soit, l’octuple champion de France, au budget serré, ne fera pas de folies. « On restera dans les limites du marché, confirme, posé mais décidé, le conseiller du président Kita. Il y a des limites qu’on ne franchira pas. » Objectivement, on ne peut qu’approuver la démarche. Avec respectivement
13 et 9 matches de championnat dans les jambes, ce duo, même s’il est à créditer de bons matches, n’a pas prouvé grand-chose.
« Tous ces jeunes, il ne faut pas qu’ils oublient que Nantes leur a donné leur chance, corrobore Baptiste Gentili, à l’origine de leur éclosion. Ils sont redevables envers le club. Il faut qu’ils renvoient l’ascenseur. Ils ne doivent pas se laisser bercer par tout ce qui vient de l’extérieur. Ils ont le temps de partir sous d’autres cieux. » Effectivement. Si, malheureusement, ce devait être le cas, le FCN, en contrepartie, ne toucherait quasiment rien si ce n’est une indemnité de formation avoisinant les 450 000 euros (l’équivalent de 5 années) pour le cas Carole. De quoi rire jaune.
Au vu de ce contexte, ultra-concurrentiel, on comprend mieux aujourd’hui pourquoi les dirigeants nantais
ont récemment pris les devants en faisant signer un premier contrat pro à Jordan Veretout, tout juste âgé de 17 ans…
Presse Océan 02 décembre 2010