Certains l'auront remarqué et d'autres pas (je ne peux pas vous en vouloir) mais cela fait maintenant quelques semaines que je reste silencieux depuis ma dernière tribune. Vous n'êtes pas sans ignorer qu'une tribune silencieuse fait soit la gueule, soit est punie d'un huis clos mais en ce qui me concerne, il n'en était rien. Pourquoi faire la gueule alors que le début de saison est plutôt bon. Pour peu, j'en chanterai sous la pluie. Ça gagne, ça perd pas trop, ça joue correct. Que demande le peuple? Et être puni de quoi? J'ai essuyé la vaisselle, fais les lits et sortis les poubelles, aidé quelques vieilles dames à traverser la rue, rien qui ne puisse m'attirer les foudres d'un quelconque organe disciplinaire. Je vous le dis, tout allait bien. Aux très rares qui se seront posé la question "où était il?" je serai tenté de répondre "j'étais là" ce qui ne fait pas avancer le schmilblick. Mais oui, j'étais bien là, à vous lire, à vous suivre et j'avais beau essayé de participer aux débats mais rien ne venait. Pas par mauvaise volonté mais par manque d'inspiration. Le silence. La page blanche. Le trou. J'étais devenu à ce forum ce qu'Aristeguieta est pour l'équipe, c'est à dire, un ami qui vous veut du bien. Du bien oui, mais un ami silencieux.
Fidèle à mon club préféré, j'en étais arrivé à pousser le mimétisme jusqu'au mutisme. Reproduisant devant le clavier, l'inefficacité des attaquants nantais sur le plan sportif. Cela ne pouvait plus durer, il fallait réagir. J'ai donc profité de ce temps pour me demander quoi faire pour que nos attaquants marquent enfin... et moi écrire un peu. Après de nombreuses heures de casse-tête, d'occasions brouillonnes et manquées,
voici mon plan d'attaque.
Pour que le FC Nantes se remette à marquer des buts, je propose de :
1- Brûler toutes les paires de chaussures de nos attaquants, les obliger à jouer pieds nus et leur rappeler ainsi les valeurs du "jogo bonito" du temps jadis! Et les ramener à leurs souvenirs d'enfance où ils jouaient entre les barques échouées de la plage de Conakry, où leurs coup-francs évitaient le mur à Jérusalem, où leurs frappes chirurgicales rasaient de près les pelouses soignées du sacré coeur de Caracas ou quand ils devaient marquer entre les boites de chaussures vides de l'arrière-boutique du PSG Store du Parc des Princes.
2- Sacrifier avant chaque match 3 poulets (pas de canaris, surtout pas de canaris), parfumer à l'encens (ou au déodorant pour homme) les vestiaires de l'équipe adverse et faire brûler 11 cierges aux couleurs de nos adversaire dans les sanitaires.
3- Répandre du sel dans la surface de réparation et les cages où évolueront nos adversaires. Attention, il est important de répandre le sel avant le coup d'envoi pour que le sort ne soit pas "retourné" sur nos favoris en cas de toss défavorable. Pour être sûr que nous ne nous tromperont pas de surface, je propose que des fans/femmes nus/nues (si on peut faire plaisir pourquoi pas) descendent des tribunes, échappent au stadiers, à Brandao et Thiago Motta et courent répandre la poudre magique dans le camp adverse.
4- Élargir les poteaux de sorte que les coups de têtes et frappes d'Alejandro Bedoya ne finissent pas toujours sur les montants ou demander aux ramasseurs de balle de souffler très fort dans le sens allant du
poteau de corner vers les cages pour rabattre le ballon vers les filets. Une trajectoire à la Roberto Carlos mais en plus bio...
5- Profiter de l'effet de surprise. Yassine Bammou a marqué sur son premier ballon de la première minute de son premier match. Je propose donc de faire rentre systématiquement un jeune attaquant choisi dans les boites d'intérim de la région et à qui incomberait la tâche de gagner le match. Cela aurait le mérite de relancer l'emploi (le fameux ascenseur social).
5 bis- Faire monter systématiquement notre gardien sur les balles arrêtées, voire de jouer comme un 11ème joueur de champ que l'on placerait dans la surface adverse où sa connaissance des attitudes de gardien nous serait bien utile. Vous me répondrez que pendant ce temps là, nos cages sont vides. J'ai la solution à ce problème que je vous expliquerai quand nous prendrons trop de but. Parce que je pense à tout, moi... quand je n'écris pas!
6-Plutôt que de garer un bus devant leurs cages, nous devrions demander à nos adversaires de garer une Fiat 500 ou une Smart. L'occasion de mettre en valeur les produits d'un éventuel sponsor (penser aux tiroirs-caisse), mais aussi de travailler sur leur bilan carbone et de moins polluer. Lutter contre le trou de la couche d'ozone en encaissant plus de buts, je dirais MERCI à nos adversaires pour leur conscience écologique.
7- Proposer à nos adversaires de jouer avec une défense inédite formée de jeunes joueurs issus des U15, U13 voire des élèves de CM1. Cela aura le mérite de récompenser les efforts de quelques jeunes "méritants" issus des centres de formation adverses.
8- (
cette proposition fera plaisir à certain) autoriser Olivier Veigneau à jouer dans la défense adverse le temps d'un match. Il nous aurait fallu l'autorisation de la Ligue mais le Président Kita n'a pas été élu au conseil d'administration où son entregent aurait pu servir notre cause. Et puis, le ré-intégrer équivaudrait à recruter un nouveau joueur ce qui nous est interdit. On ne va pas continuer à passer notre temps au tribunal cette saison.
9- L'équipe ayant la fâcheuse réputation de rater ses pénaltys, ce qui nous coûte des points précieux au classement et au goal average, je propose de faire systématiquement tirer les pénaltys par le Président Kita. Comme ça, il ne pourra s'en prendre qu'à lui même et cela évitera les prises de paroles trop impulsives et passionnées ainsi que l'éventuel et redouté "
la prochaine fois, je le tire moi"... Mais nous ne pouvons pas recruter de nouveau joueur donc, tant pis... ou dans ce cas là, tant mieux.
10- Demander à Viorel Moldovan, Marama Varihua, Filip Djordjevic et Nicolas Ouédec de faire don de leur sang pour que l'on puisse l'inoculer à nos inoffensifs joueurs offensifs.
Bon, si avec tout ça le prochain match contre Guingamp ne se termine pas sur un score de tennis ou de Bundesliga, je suis prêt à courir nu dans mon jardin, à égorger une brochette de poulet, vider ma salière dans les géraniums (c'est sérieux ma Chérie) et brûler dans un grand feu de joie tous les poils et les cheveux que je ramasse dans ma douche...
Maintenant que j'y pense... c'est pas gagné.
Portez vous bien.