Zoom du côté des Lillois :La relève losciste a bien du mal à enfoncer les clous.
Si on devait juger la réussite d'une équipe uniquement sur ses prestations, les jeunes Lillois seraient dans le haut du panier.
Hélas, seul le résultat compte. Dans la continuité du match de championnat face aux Parisiens (1-2), cette rencontre devant les Nantais aura produit autant de satisfaction que de frustration.
Les Canaris ont un bien joli plumage cette saison. Difficile à bousculer, véloces, puissants, les joueurs bretons possèdent une maturité certaine. Composée de natifs de 1994, la formation mariligérienne aurait tout à fait sa place dans les rudes duels de la CFA. Et pourtant, les Nordistes ont su rivaliser avec leurs aînés. Capables de répondre présent dans le combat individuel, les équipiers de Florian Petitprez ont su faire jeu égal tout le long de la partie.
Quant à cet épilogue, l'élimination à l'issue de la séance des tirs au but, elle tient de l'anecdotique. Nous ne sommes plus vraiment dans le cadre du football, mais dans celui de la loterie. Où le hasard prend l'avantage, bien souvent, sur le sport.
Un manque de lucidité
Qu'aura-t-il donc manqué une nouvelle fois aux Lillois afin de continuer l'aventure ? « De la lucidité », répondit du tac au tac Stéphane Adam, le technicien maison. Nous ne le lui donnerons pas tort.
Voir les attaquants lillois faire la différence, se débarrasser ballon au pied des coriaces défenseurs adverses pour venir en fin de course échouer sur le gardien nantais, non pas une fois mais à de multiples reprises, a quelque chose de rageant.
Ouvrir la marque à l'issue d'un but de toute beauté était enthousiasmant, se faire rejoindre sur une erreur défensive puérile, ce fut désespérant.
Et s'il ne manquait plus qu'un déclic ?
Régis Dulas pour la Voix du Nord