Le projet de nouveau stade n’est pas le seul dossier porté par Waldemar Kita. Le président nantais se sent à l’étroit à la Jonelière. Le site est classé. Le club ne peut donc pas entreprendre les travaux qu’il souhaite et l’homme d’affaires s’agace de ces contraintes administratives au point d’envisager sérieusement un déménagement.
Où en êtes-vous sur le dossier de la Jonelière ?Nous sommes dans une situation très délicate ; le club progresse vite et bien. Nous, parfois, on est bloqué par les structures - nos outils de travail - pour progresser. Tout le monde est attaché au centre de formation, moi le premier. Mais, il faut aussi nous donner les moyens pour s’adapter à certaines évolutions économiques et sportives. Mon devoir, et ce n’est pas une ambition, est d’avoir un stade à la hauteur de la région, de la ville et du club et d’avoir un bon outil de travail. C’est donc un bon centre de formation. Cela englobe l’équipe professionnelle. Or nous sommes bloqués sur le plan administratif puisque nous ne pouvons rien construire, rien amener. On ne peut rien faire. On a 14 hectares de superficie mais il y a une évolution des jeunes et des amateurs, et la section féminine qui progresse.
Estimez-vous encore qu’il y a trop de joueurs au centre de formation ?On n’est pas sur une question de nombre mais d’outil de travail. Il doit être moderne et adapté à nos besoins actuels. Nous avons de beaux terrains mais il fait aussi un espace couvert quand il pleut. Il y a donc un ensemble de choses sur lesquelles il faut bosser. Malheureusement, aujourd’hui, on n’est pas au niveau. Certains clubs français gagnent la Ligue des Champions féminine quand on cherche encore à savoir où l’on doit mettre les vestiaires des filles. Cela me pose un problème.
C’est la raison pour laquelle vous regardez des terrains ?On regarde tout le temps. Et on va continuer. Mais cela est une chose. Après, il faut savoir si on a le droit de construire ce que l’on a envie de faire. Changer pour changer ne sert à rien. Il faut voir de quelle façon on peut promouvoir notre centre. On doit estimer le coût aussi. Si aujourd’hui, on a l’autorisation de faire des choses à La Jonelière. On y reste. À condition d’avoir la liberté et que l’on ne soit pas freiné de tous les côtés. La direction essaie de se projeter dans le futur depuis des années. Mais il faut nous donner les moyens administratifs. On ne demande même pas d’argent. On veut seulement qu’on nous laisse travailler et qu’on nous donne les moyens pour faire du mieux possible.
On vous oppose que le site est classé n’est-ce pas ?Je ne peux pas faire… Je veux bien que le site soit classé mais il y a des choses à entreprendre. C’est nécessaire, sinon on va laisser le site s’abîmer. Le risque est que tout pourrisse là-dedans sous prétexte que l’on ne peut rien bouger. On veut donner du charme à ce site. On veut le rendre plus joli mais pour ça il faut construire, améliorer les bureaux administratifs, même si j’ai fait beaucoup de travail. Mais à un moment, on ne peut plus… Je ne fais pas ça pour embêter qui que ce soit. C’est un besoin.
Ouest France - 22/12/2017