Johanna Rolland, la maire de Nantes, a annoncé le maintien de la Beaujoire, qui devait être démolie dans le cadre du projet de nouveau stade porté par le club de Ligue 1.
La maire socialiste s'est engagée à ce que la construction du nouveau stade soit possible, mais au lieu des quelque 21 hectares prévus dans le cadre du projet YelloPark lancé il y a un an, Nantes Métropole ne cédera qu'un terrain de 9 hectares pour le stade et son parking souterrain.
Ce stade, qui devrait garder les caractéristiques annoncées jusqu'alors - 40.000 places pour une livraison prévue en 2022 - sera situé juste à côté du stade de la Beaujoire, dont le projet YelloPark prévoyait la destruction. Durant une consultation publique organisée en septembre et octobre, les habitants de Nantes ont toutefois exprimé leur "attachement affectif" à cet édifice inauguré en 1984 et ayant une capacité de 37.473 places, ainsi que des réticences vis-à-vis de la construction de 1.500 logements qui était envisagée, a rapporté Mme Rolland.
Le groupe d'ingénierie immobilière Réalités cesse donc d'être associé au projet, qui ne portera plus le nom de YelloPark. Son PDG Yoann Joubert a indiqué dans un communiqué qu'il prenait "acte de la fin du projet YelloPark". "Nous affirmons le caractère démocratique d'une décision qui, par ailleurs, peut provoquer des sentiments de déception compréhensibles", a-t-il expliqué.
Les deux stades coexisteront comme c'est le cas dans les villes de Bordeaux, Lyon, Lille ou Paris, a fait valoir la maire de Nantes, assurant que la Beaujoire conserverait sa vocation sportive et que les travaux d'entretien et de rénovation éventuelle seraient à la charge de la métropole.
Plusieurs pistes sont à l'étude, mais la Beaujoire pourrait notamment être utilisée pour le club de rugby de la ville, a-t-elle ajouté. La cession du terrain où doit être construit le nouveau stade et le maintien de la Beaujoire seront soumis à un vote de conseil métropolitain le 7 décembre. Le prix de la cession doit être fixé par la Direction générale des Finances publiques.
BFM.Tv