Selon les chiffres de la Direction technique de l'arbitrage (DTA), un total de
1 201 décisions arbitrales a été contrôlé cette saison en Ligue 1 par l'assistance vidéo dont 118 qui ont débouché sur des visionnages plus approfondis (avec jeu retardé ou jeu stoppé) et 85 sur un visionnage « terrain » autrement dit par l'arbitre central lui-même.

Résultat : sur 136 décisions arbitrales « clairement erronées », la VAR en a corrigé 93, soit 68 %.
Des erreurs sur 26 situations de pénaltyMais le bilan aurait pu être meilleur encore. Il reste en effet 43 décisions clairement erronées qui auraient pu être corrigées grâce à la VAR mais qui ne l'ont pas été. Comme le tacle de Nabil Fekir sur Leandro Paredes lors de Lyon-PSG (2-1). « L'assistant vidéo a contrôlé trop vite notamment parce que le jeu a repris très vite. Mais il aurait dû y avoir rouge »
Même constat pour la faute de M'Baye Niang sur Kehrer durant PSG-Rennes (4-1). Cette fois-ci, l'arbitre central s'était pourtant déplacé pour visionner les images. « Mais sa concentration et sa lucidité ont fait qu'il n'a pas été en capacité à ce moment-là de bien les analyser. Par ailleurs, l'arbitre est reparti sur le terrain sans avoir communiqué au préalable sa décision à l'assistant vidéo qui était persuadé que le rouge allait être sorti. Après cet épisode, nous avons donc rappelé à tous les arbitres qu'il était nécessaire d'informer le VAR avant de livrer sa décision pour que celui-ci l'invite éventuellement à regarder à nouveau les images. »
De nouveaux débats à venir
Mais la VAR a aussi induit en erreur. Cette saison, neuf décisions arbitrales ont été modifiées à tort après recours à l'assistance vidéo. À l'image de ce but de Lille contre Toulouse (0-0) d'abord accordé puis annulé après visionnage par l'arbitre en raison d'une main d'Ikoné qui était pourtant à terre. « C'était une analyse incorrecte de la situation, reconnaît Garibian. Mais les mains sont souvent un sujet délicat à arbitrer car c'est dans ce domaine où la notion d'interprétation est la plus prégnante. Or, le traitement de l'image n'a pas toujours été efficient. C'est à vitesse réelle qu'on juge l'intentionnalité. Pas au ralenti. »
La saison prochaine, le problème ne se posera plus. Avec la modification des lois du jeu, aucun but ne sera validé à partir du moment où il a été marqué directement de la main ou si l'équipe a bénéficié d'un contact bras-main dans la phase offensive. Y compris si ce contact est accidentel. Si cette nouvelle règle simplifie le travail des arbitres, elle ne manquera pas de susciter quelques débats.