27.392 spectateurs seulement pour un FCN-OM ? On n'avait pas vu moins depuis 1988!
Triste affluence pour ce match de gala, dimanche soir. Le directeur commercial du FCN Eric Chevrier s'explique...
27.392 spectateurs ont assisté au choc Nantes-Marseille, dimanche soir, à la Beaujoire. C’est la plus faible affluence pour un FCN-OM depuis 1988. Cette année-là, la bande à Deschamps et Desailly, coachée par Blazevic, avait rassemblé contre les Marseillais… 25.000 personnes. Depuis plus de 20 ans, cette affiche attire toujours au minimum 30.000 spectateurs. Pourquoi une telle érosion ? De manière générale, pourquoi l’affluence à la Beaujoire a bien du mal à dépasser les 30.000 cette saison ? Eric Chevrier, directeur commercial au FCN, répond.
Avez-vous une explication à cette affluence très basse de dimanche soir ?
Il n’y en a pas qu’une. Il y en a plusieurs. Il y a d’abord une tendance générale avec une baisse des affluences un peu partout, et nous, on s’en sort plutôt pas mal. On est au-dessus de l’an passé à 3 % près [Nantes a déjà joué contre Paris et Marseille]. Il y a aussi les tarifs sur un tel match.
Quand on identifie Nantes-Marseille en début de saison, on le considère comme un match de gala. Or, Marseille n’est plus le Marseille d’avant. Le Lille-Marseille, il y a quinze jours, avec 24.000 abonnés, ils finissent à 35.000 personnes. Lille a vendu 11 000 places alors que, nous, on en a vendu 17.000. Ce n’est pas suffisant. En attendant, peut-être que nos tarifs sur ce match-là sont excessifs. Enfin, le fait de jouer un dimanche, en fin de vacances, à 21 h, ce n’est pas l’idéal. Les 4.000-5.000 places qui nous manquent peuvent s’expliquer par tous ces paramètres.
Les tarifs jouent beaucoup quand même…Oui, mais je refuse de penser que la seule explication est liée à un tarif. Quand je regarde ce que font nos collègues sur le championnat, on n’est pas déconnant dans ce qu’on propose. Je regarde ce que font Lille, Saint-Etienne et Rennes. On est sur des choses comparables.
De mémoire d’anciens supporters, la tribune Jules Verne fermée contre l’OM, ça semble être du jamais vu…Je pense que ça n’a jamais été le cas. Pourquoi on fait sur ce match-là 10.000 personnes de moins par rapport à la saison dernière ? Je ne sais pas. Je refuse de croire que ce sont les tarifs car on était seulement à cinq euros de moins la saison dernière… Ce qui est sûr c’est qu’on ne peut pas dans la configuration actuelle de la Beaujoire faire plus de quatre ou cinq catégories de places [alors que Rennes et Saint-Etienne en font 7, 8 ou 9].
Les tribunes Loire et l’Erdre associées font 13.000 places. Une fois qu’on a vendu ces deux tribunes au premier prix… On a une vieille Beaujoire qui n’est pas compartimentée comme l’ensemble des stades en France. Moi, ça ne me dérange pas qu’il y ait des places à 65 ou 70 euros car des gens en achètent. Mais, peut-être en revanche y en a-t-il de trop ? Le fait qu’on ne puisse pas morceler le stade, je le répète, est un vrai frein. […] Après, on ne fait pas non plus des œuvres sociales. Quand tu fais du business…
Pouvez-vous remettre en cause vos tarifs en fin de saison si l’affluence continue à baisser ?On se remet en cause. On n’est pas droit dans nos bottes non plus, mais les gens qui critiquent n’ont pas connaissance de l’ensemble des paramètres. Se dire que c’est trop cher ou pas assez cher, c’est trop résumé. Je ne sais pas ce qui est mieux entre un guichets fermés qui fait 100 et « un 3.000 personnes de moins » qui fait 130… Je ne sais pas. Enfin si (rires).
Vous réfutez donc le terme d’échec sur l’affluence de dimanche ?Non. Je trouve très dommage qu’on n’ait pas passé la barre des 30.000. Faire moins de 30.000 sur un FCN-OM ce n’est pas bien. Mais, je me répète Marseille est 15e quand on les reçoit. J’ai regardé l’OM la semaine dernière, il y a la moitié des joueurs que je ne connais pas. Quand on joue Marseille l’année dernière, je connaissais 90 % de l’équipe. Tout cela n’est pas neutre.
David Phelippeau