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En décalé..., la tribune de lukevictor

La tribune de lukevictor

En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:35

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:35

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Amour d'enfance
par lukevictor, le vendredi 10 janvier 2014 | 00:20


J'avais 6 ou 7 ans.
Cela fait plus de 30 ans
J'ai maintenant l'âge où les gardiens envisagent leur fin de carrière.
Et j'ai toujours été fidèle au FC Nantes.

Fidèle par passion. Par coup de coeur. Sans calcul. Cela ne se quantifie pas d'aimer un club, cela ne se mesure pas. C'est une passion naïve, qui échappe à tout sentiment terre à terre. Ca ne se décrie pas en mot d'adulte, ça se montre en gestes d'enfant, les bras ouverts le plus loin possible. Moi j'aime comme ça. Jusqu'à ce que mes bras se rejoignent derrière, à l'infini. Le coeur gros, gonflé comme un ballon, à battre des victoires, des défaites, des échecs et des espoirs.

Cela fait pour moi un peu plus de 30 saisons. Trente ans. Un âge où on devient un mari, un père. Un âge où j'ai gardé cette passion d'enfance. Quand j'étais jeune et vert, mon coeur battait jaune et vert. Maintenant que je suis grand, à l'âge où les gardiens envisagent leur "petite mort", j'ai gardé mes couleurs, intenses et vives, jamais ternies.

Et pour voir à quel point mes couleurs étaient belles, j'ai compté. J'ai 37 ans et je supporte le club depuis 1983. Cela fait plus ou moins 30 saisons de 38 matchs (en moyenne), auxquelles s'ajoutent entre 4 et 10 matchs de coupes (de la Ligue, de France, d'Europe) par saison. Cela veut dire que j'ai aimé et supporter le FC Nantes entre 1400 et 1500 matchs. Trente ans, 1500 matchs. Tous ces matchs, je ne les aurais pas vécu avec la même ferveur. Je ne me souviens pas de moi gamin, à 7 ans, en pyjama le samedi soir, excité tel Zébulon, l'oreille collée au transistor de mon père. Non, c'est venu plus tard, quand l'enfance se tarie, à l'adolescence. Quand le corps s'étend et que l'esprit se renferme. Dans ma timidité, il n'y avait que 2 phares. Les matchs de rugby à Valence dans la Drôme, avec mes potes et le Multiplex du samedi soir à la radio. A l'ovale, je jouais 3/4 aile mais je vivais mes matchs de rugby comme un avant centre. J'étais en bout de ligne, à la fin de la chaine. Et j'adorais voir mes coéquipiers faire du beau jeu puis sentir l'ouverture, m'élancer et être là, pour terminer le travail, en finisseur. J'étais ado, je voulais être le buteur du FC Nantes, je n'étais que le 3/4 aile gauche des cadets d'un club de rugby.

Et puis il y avait le Multiplex ou le "MultiFoot", celui de France Inter ou d'Europe1. La voilà ma récompense de la semaine. Le weekend, c'était le multiplex du samedi soir à la radio, la journée de championnat. Le générique de John Miles, Jacques Vendroux ou Eugène Saccomano. Ecouter avec fièvre les conte-rendus quand soudain… "But à la Beaujoire!". C'était des samedi soir enfermé dans ma chambre, avec pour unique compagnie les voix des correspondants. Elles me donnaient des images que je reproduisais avec mon BigJim. Mon jouet s'animait en gardien ou en avant-centre, soignait sa dernière passe sur la moquette couleur pelouse qui me brulait les genoux. Les mots de la radio prenaient vie parce que par passion, dans ma petite chambre à Valence, le match se rejouait. La balle de pingpong était un ballon "tango" qui volait, direction la lucarne. Ca "bicycléttait" à la folie, ça plongeait comme à la parade, ça marquait dans toutes les positions mais il fallait que ce soit Nantes qui gagne. Vers 22h, les oreilles incandescentes d'excitation, le sourire large ou le regard noir au fil de ce que le multiplex m'avait donné à vivre, je revenais au réel. La réalité du sport et la sècheresse du résultat. De Valence, de ma petite chambre, j'avais joué sur tous les stades, vaincu pour le FC Nantes, perdu avec le FC Nantes. Depuis, j'ai gardé ça. Comme je vis à l'étranger, je n'ai pas les chaines françaises et je suis les rencontres de mon club sur internet. Discrètement, je m'isole 2 minutes et je regarde les alertes de mon smartphone. Je vibre comme quand j'avais 10 ans.

A Valence, le FC Nantes se supporte en solitaire. Le valentinois ne vit que pour les équipes qui gagnent: l'OM du début des 90's, le PSG 94-95, St Etienne par sympathie de voisinage et l'OL parce qu'il gagne. Mais qui à Valence, voudrait supporter le FC Nantes? Je devais bien être le seul. Cette singularité, je l'ai défendu pendant toutes ces années. Combien de fois, les supporters de l'OM ou du PSG ont paradé devant moi, vénérant les Papin, les Waddle, les Boksic, les Boli, Ginola, Valdo ou Weah. Moi, je leur répondait Mo Johnston, Vercauteren, Burruchaga. Et puis, en 95, l'année de grâce. Une équipe qui ne perd plus, qui en colle 3 par match à qui-n'en-veut et qui marche sur l'eau. Les canaris jonglent avec la balle sur la tête de la défense du PSG, le cuir devient ballon de baudruche, le foot est spectacle, le jeu est beau. Euphorie communicative, cette année là, je passe mon bac de justesse, pas très "jeu à la nantaise" tout ça mais pour le coup, c'était une finale. Et une finale, le FC Nantes l'a longtemps oublié, mais ça se gagne.

J'ai emporté le Fc Nantes partout où je suis allé. A 16 ans, au fin fond du Minnesota, pendant 7 mois, mes parents m'envoyaient France Football (saison 92-93), je déchirais l'enveloppe et bien avant de lire les nouvelles familiales, je regardais les résultats de Nantes. A 24 ans, je suis parti travailler en Angleterre (saison 99-2000), internet était un peu plus présent mais quand Nantes s'est retrouvé en finale de la Coupe de France, j'étais en sur la côte ouest de l'Irlande. Les britanniques ne se sont jamais intéressés au foot français mais cette année là, l'un des finalistes, c'était une ville qu'ils savaient situer sur la carte, Calais. Leur première vue de la France, celle qui leur tombait sous les yeux au sortir du ferry, quand les tatoués débarquent les sacs plein d'alcool et de cigarettes duty-free. Ils connaissaient Calais, pour beaucoup c'était toute la France, alors ils supportaient les nordistes. Le résultat de la finale fut écrit dans la presse où je sentais bien que l'on poussait pour le "Petit Poucet". Ce dimanche, lendemain de finale, les yeux bouffis et la bouche pâteuse, j'ai découvert avec bonheur que Nantes avait gagné la Coupe. La meilleure cure de gueule de bois qui soit… ce qui s'est passé ensuite est toujours flou. C'est un de mes seuls souvenirs d'Irlande.
Des années plus tard, je vivais à Séoul en Corée du sud. Le FC Nantes avait connu les affres de la relégation et la joie, un an après, de la remontée. Las, l'équipe n'est pas à la hauteur. Son avant-centre Klasnic (que j'aimais bien) n'a toujours pas marqué quand l'ogre lyonnais se pointe à la Beaujoire. J'ai pensé au match toute la journée et la nuit venue, je n'arrive pas à dormir. Je me revois encore suivre le match via le "direct" de L'Equipe.fr. Et réaliser, mort de fatigue (décalage horaire) au bout de la nuit que Klasnic a marqué… 2 fois. Seul dans le noir, je criais en silence ma victoire, les poings serrés, sourire hilare. Dans l'obscurité, j'étais revenu dans le temps, comme quand enfant, je rejouais dans ma chambre les actions de mes champions.
Ce fut la même joie que j'ai ressenti quand Nantes est remonté la saison dernière. Au coup de sifflet final du match contre Sedan je suis allée courir comme un fou dans le jardin, les bras ouverts pour emplir mes poumons de cet air victorieux. Moment que je sais fragile, un promu n'est jamais à l'abri d'une relégation.

Je n'ai vu joué Nantes "en live" que 2 fois. Parce qu'un jour, le hasard a joué pour moi. La Coupe de la Ligue annonçait une affiche pour tout le monde banale mais pour moi magique: Nantes-Valence (saison 96-97). J'étais étudiant à Grenoble. Un étudiant qui faisait dans le beau (je faisais du théâtre et j'écrivais de la poésie bordel!) mais pas dans l'efficacité universitaire. J'ai compté mes sous, emprunté à ma mère et j'ai pris le train. Traversé la France et découvert Nantes. Mes 2 équipes se donnaient en spectacle, c'était exceptionnel et je devais être là. Nantes n'était plus une page coincé entre Nancy (l'ASNL) et le PSG. C'était une vraie ville. Une très belle ville. Je me souviens avoir vu le match avec de jeunes supporters canaris qui m'ont filé une de leur invit'. Le nantais est sympa, ça ne s'oublie pas. Mais ce soir là, j'ai manqué à ma fidélité envers le club, j'ai crié pour Valence. Quand les bleus de la Drôme ont ouvert le score (Gilles Leclerc sur coup-franc) j'ai poussé un cri de furieux. Et puis, je l'ai étouffé. La main sur la bouche pour m'empêcher d'encourager plus. Comme si je venais de réaliser la portée de mon geste. Ce cri était parti seul dans le ciel de la Beaujoire. Pour ma première à Nantes, j'étais seul contre tous, et pour la première fois contre les jaunes. Inconsciemment. Au final, les canaris ont gagné 2-1 avec un Gourvennec brillant. Je me souviens être sorti du stade un peu choqué par ma réaction mais soulagé que le FCN se soit qualifié. Quelques années plus tard, c'est en Coupe de France que les 2 équipes se sont affrontées mais à Valence cette fois. Les Drômois jouaient en National et ont égalisé à la dernière minute du temps règlementaire, la tête de Fabra lobant Landreau. C'est aux tirs aux but que les nantais sont passés. C'était la deuxième fois que je voyais mon club chéri et cette fois, dans la "folie" du stade Pompidou, j'étais partagé. Je m'en serai voulu si Valence était passé.

On ne se refait pas, mais je pense que supporter le FC Nantes c'est pour moi une aventure que je vis "seul contre tous". C'est une singularité que j'ai cultivé depuis mon enfance. J'étais le seul dans ma famille à aimer le foot, au point que tous mes sujets de conversation étaient foot-orientés. De tous mes amis, j'étais le seul à aimer Nantes, loin des effets de mode ou des success story. Et aujourd'hui, au Maroc, où je vis, je suis l'actualité du club avec assiduité. Seul. Cela fait 30 ans que je vois la Beaujoire pleine à la télé, et c'est comme si le club n'appartenait qu'à moi. Un jour, en discutant avec un collègue, il m'a avoué à demi-mot qu'il supportait le FC Nantes. C'était comme trouver une preuve de vie sur une île que l'on croit déserte. Réaliser que quelqu'un partage ce que vous ressentez. C'est un sentiment génial.

Cela fait maintenant un petit moment que je participe à ce forum et je m'ouvre aux autres supporters. Maintenant j'annonce à tout le monde que "j'aime le FC Nantes"! C'est pas que j'en avais honte, mais c'est une sorte de coming out culturel. Aujourd'hui, mon fils de 8 ans (qui adoooore le foot) suis les résultats de Lucas, Filip et Fernando. Je sens bien qu'il le fait plus par empathie filiale mais j'assume.

Je m'appelle "lukevictor"
J'aime le FC Nantes et j'en suis fier.

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:36

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Qui gardons nous pour la L1 ?
par lukevictor, le mardi 13 mai 2014 | 09:37


Invictus Adama a écrit: :boude:
:D

Je peux comprendre les inquiétudes et les sourires (narquois ou moqueur), un supporter de 38 ans cela fait tâche à l'ère du 2.0. C'est clair que j'aurai du mal à m'adapter au jeu du supporter moderne. J'en entends qui dise "Ce mec là est incapable d'assister au match. Il n'est jamais là. Pas fichu d'avoir BeInSport". C'est vrai aussi que je ne suis pas du genre à descendre la Tribune Loire comme un "frappadingue" à chaque but. Je suis plutôt old school moi, verre de bière (si seulement…) et programme à la main, je regarde impassible le jeu posé sur mon siège, parfois, je prends même des notes sur le match, tranquille.

Bon ok, je ne suis pas le plus régulier non plus, ni le meilleur mais je mouille l'écharpe à chaque soir de match. Et j'ai toujours supporté Nantes, j'y ai été formé. Alors c'est sûr que du temps de ma jeunesse, j'ai vu passé des équipes affriolantes qui se cherchaient un supporter fidèle, un solide, un passionné. Mais les propositions de supporter le PSG, le Real ou le Barça m'ont laissé de marbre.

Je vous le dis aujourd'hui, je ne suis donc pas prêt de supporter mon dernier match. J'en ai discuté avec mon épouse et même si je pense au bien de ma famille, je crois qu'il est important de respecter ses valeurs et cet idéal de fidélité et d'engagement. Je remercie les joueurs qui m'avaient préparé un jubilé sympa contre StEtienne, la banderole qu'ils ont déployé en fin de match me "remerciant pour mon soutien" m'a beaucoup touché (même si le vouvoiement était de trop). Cette défaite m'a déçu mais n'a pas entamé mes convictions. Surtout qu'ils ne m'en veulent pas.

Je reste à Nantes.
:fcn:

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:36

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J38 - Bastia / Nantes
par lukevictor, le mardi 13 mai 2014 | 14:50


C'est la fête à Landreau !

Alors j'espère que l'ambiance ne va pas être pourri par l'affaire du match aller qui n'est pas du ressort des bastiais qui n'ont rien fait de mal et sont des gens sympa. On le sait tous que ce sont des gars chaleureux, accueillants. Ils ont leurs valeurs, leurs principes, ils ne transigent pas et c'est tout à leur honneur. Parce que pour eux, l'honneur c'est sacré, ils mettent un point d'honneur à ce qu'on ne les montre pas du doigt (d'honneur). D'ailleurs, loin de moi l'idée de leur reprocher quoi que ce soit, je ne reproche jamais rien aux corses, surtout pas. Et que l'on puisse penser que j'ai quelque chose contre la Corse (ce beau pays), les bras (d'honneur) m'en tombent. Parce que pour moi, un pays (j'ai bien dit un pays) où la sieste et le saucisson font parti du patrimoine et où on cultive la châtaigne pour ces vertus nutritives et guerrières (PAN! sur le tarbouif!), mérite bien des éloges et tout mon respect.

Moi je les aime et je ne leur veux que du bien parce que je sais que comme diraient Goscinny et Uderzo en préambule d'Astérix en Corse: "Pour la plupart des gens, la Corse est la terre natale d'un empereur qui a laissé dans l'Histoire des pages aussi indélébiles que celles inspirées par notre vieux complice Jules César. (…)

C'est aussi le pays de la vendetta, de la sieste, des jeux politiques compliqués, des fromages vigoureux, des cochons sauvages, des châtaignes, des succulents merles moqueurs et des vieillards sans âge qui regardent passer la vie.

Mais la Corse, c'est plus que tout cela. Elle fait partie de ces endroits privilégiés du globe qui ont un caractère, une forte personnalité, que ni le temps ni les hommes n'arrivent à entamer.

C'est un des plus beaux pays du monde, qui justifie pleinement son appellation d'île de Beauté.

Mais pourquoi ce préambule, nous demanderez-vous. Parce que les Corses, que l'on décrit comme individualistes — alliant l'exubérance à la maîtrise de soi — nonchalants, hospitaliers, loyaux, fidèles en amitié, attachés à leurs pays natal, éloquents et courageux, sont, eux aussi, plus que tout cela.

Ils sont susceptibles… »


Donc ce n'est rien contre eux mais ces 3 petits points, c'est juste une broutille juridique entre le FC Nantes vs la Ligue/la FFF. Soyons cool, Bastia aurait été Valenciennes, Evian ou Toulouse, on se serait acharné pareil et contre Rennes encore plus. On a mis de l'eau dans notre "muscatellu" en envoyant Cichero prendre un cours de neutralité en Suisse, donc tutti va bene. Alors rangeons les treillis et les fusils de chasse et allons au stade pour Micka et fêter un monument du foot nantais, français et insulaire (ouf!). Une belle soirée en perspective, une éclate totale. Ca va être de la bombe! (… mais pas agricole).

Sur ce, j'ai la gorge sèche… "a vostra saluta" :alcool:

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:37

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Votre 11 type pour la saison 2013/2014
par lukevictor, le lundi 19 mai 2014 | 18:25


Voilà mon 11 type pour cette saison. Il a fallut faire des choix, qui vont vous paraitre discutable mais bon… J'aimerai vous y voir.

Rox
Invictus Adama ----- FCNAmania ----- lukevictor ----- Charles182
COCOach ----- Le Capitaine ----- zaka
TedMessi
Nico.ATKS ----- trentdosto


Dans les cages, j'ai opté pour Rox. En le plaçant à l'autre bout du terrain de trentdosto, ils ne vont pas se mettre sur la courge. Comme quoi, gérer un groupe, c'est aussi faire de la diplomatie.

En défense, j'ai choisi Invictus Adama parce qu'avec un nom pareil, on est obligé d'être un roi de la résistance à l'oppression. C'est lui qui chantera le "Assibonanga" de Johnny Clegg que j'ai choisi, comme hymne pour mon 11, de manière tout à fait subjective. Parce que comme tout bon Kita, je fais ce que je veux.
Charles182 parce qu'un gars qui a inventé le système tactique avec 1 gardien, 8 défenseurs et 2 milieux (le fameux 1-8-2)ne peut être qu'un atout pour ma défense. Ca va bétonner!
FCNAmania sera titulaire également car porteur de la passion pour nos couleurs. Attention à ne pas devenir FCNAmaniaque car il n'y a pas que le foot dans la vie, sortir et voir un peu de monde lui ferai du bien.
lukevictor, je me suis mis en défense parce que c'est ma composition d'équipe et j'en suis le "KFC" (le "Kita Football Coordinator"). Mon histoire personnelle fait de moi le lien le plus solide entre Nantes, KFC (les poulets frits) et la Pologne… je vous expliquerai.

Au milieu, je lance COCOach comme milieu organisateur et capitaine (et puis c'est lui qui manage le forum: je suis pas fou!). Il est lucide, organisé, appliqué. En un mot, solide.
Le Capitaine est titularisé au milieu grâce à son patronyme, j'attends de lui qu'il soit un leader à la fois force de proposition et homme de consensus. Toute en belles relances et passes ciselées.
Zaka, avec son nom de guerrier zambien, je l'imagine parcourant ce forum avec lance, bouclier et peintures de guerre. Et quand il partira à l'assaut il criera en frappant son poitrail, les yeux exorbités: "ZAKA!!!" Il va nous apporter sa combativité, son courage et mettre deux ou trois tampons au cas où. Je ne néglige jamais l'impact dans le débat, comme ça, si le débat n'avance pas… BING! Un coup sur le nez et le problème est réglé.

En attaque, je veux de la provocation, de la gnac, de l'énergie.
En soutien des attaquants, je veux TedMessi pour son patronyme. Il fait ce qu'il veut d'accord ou pas avec moi, il a les clés du camion.
En pointe, je titularise Nico.ATKS et trentdosto. J'attends beaucoup de cette paire de joyeux agitateurs. Quelques belles idées, un peu de mauvaise fois, de la prise de risque et des initiatives. Pas obligé d'être toujours sur la même longueur d'onde du moment que ça joue. Attention à ne pas avoir le nez trop collé sur ses statistiques (trentdosto), le jeu se vit et ne répond à aucune loi mathématique.

Ma philosophie: des idées courtes, on crée des décalages, des attaques en profondeur. De la maitrise, de la rigueur et pas de fautes! (Soignez l'ortograf :beg: ). On se rend disponible pour le partenaire, on joue ensemble et on s'amuse. Avec sérieux, les résultats viendront d'eux mêmes.

Sur ce, portez vous bien… :ech:

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 01 Juin 2014, 13:37

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Votre bilan de la saison 2013/2014 en 3 mots
par lukevictor, le lundi 26 mai 2014 | 02:04


Le Capitaine a écrit: Sur le suspense dû au maintien, non bien sur. Mais sur le jeu, oui honnêtement, j'ai pris assez peu de plaisir.
Ce n'est pas une surprise mais ça ne volait pas haut. C'était sérieux, concentré, courageux, rigoureux à l'image du Coach mais pour le plaisir du Jeu .. pas grand chose à se mettre sous la dent.
Quelques fulgurances (je me souviens du match de coupe de la ligue face à Nice ..), quelques gros coups (les matchs à Rennes, Bordeaux, Valenciennes ou Marseille) mais encore une fois dans le Jeu, on ne peut pas dire qu'on a vu du beau football. Un jeu monotone, stéréotypé, défensif, de contre, avec peu d'occasions et peu d'efficacité. Il y a eu quelques bons passages en début de saison mais sur la saison entière, je trouve ça assez médiocre d'un point de vue de la qualité de jeu. Surement une exigence (dé)passée du "vieux" supporter" Nantais que je suis :clin:


Le beau jeu! Technique, rapidité, fluidité, mouvement, jeunesse: tout un poème! Une musique qui ne me laisse pas insensible. Elle a accompagné ma passion du club, bercé mes "romantiques" illusions sportives et renforcé mon amour du jeu d'attaque et du panache. Car j'aime le beau jeu. Mais comme un athlète ne peut pas repartir au sprint 2 jours après une opération des ligaments croisés, je pense que le FC Nantes est encore en convalescence sportive. Et pour renaître sur la plus belle des scènes, le FC Nantes s'en est remis à un homme capable de mener à bien la ré-éducation (sportive, pas technique) à court terme du club. Il faut célébrer ce petit pas en avant car cette saison n'était qu'une étape. Le club se maintient, c'était loin d'être fait mais le résultat est bel et bien là.

Ô Capitaine! Mon Capitaine! Comme je comprends ta vision. Les premiers vers du poème de Walt Whitman, fabuleux poète américain, cité dans "Le Cercle des poètes disparus" disait ceci...
O Capitaine, mon Capitaine!
Notre voyage effroyable est terminé,
le bateau a franchi tous les écueils,
La récompense attendue est gagnée.
Le port en vue, j'entends les cloches, la foule qui exulte
Suivant des yeux la quille franche
De ce farouche et audacieux vaisseau...


Voilà qui résume la saison du FC Nantes. Une saison où le club a du déjouer les pronostics pessimistes, évoluer malgré la frilosité de nos dirigeants sur le recrutement, se débattre dans des "affaires" qui pesèrent sur le moral des supporters et des joueurs. Au soir du premier match de la saison, je ne voulais pas voir le FC Nantes comme un club historique du championnat de France, un club reconnu pour son identité de jeu et la jeunesse de soin effectif. Au coup d'envoi du match contre Bastia, le palmarès du club n'existait plus, ni titre, ni coupe. Pour moi, l'équipe d'aujourd'hui ne valait pas celle d'Hier (avec une majuscule). A mes yeux, le FC Nantes, son coach et ses joueurs, étaient encore une équipe de L2. Seul comptait pour moi l'objectif: se maintenir.

Il était clair pour moi que cette saison ne pourrait être celle du retour du beau jeu. Pas plus que la saison à venir. Il s'agira avant de tout de maintenir le club en L1, de le consolider sur ses bases collectives actuelles "pressing, récupération, combativité, détermination" avant de pouvoir retrouvé son statut de grand club français avec son histoire, son palmarès, son identité (jeu et jeunesse). Ce retour "à la nantaise" se fera sûrement avec un coach porteur d'un projet de jeu différent que celui de MDZ. Mais c'est aujourd'hui que se construit le FC Nantes de Demain (avec majuscule).

La saison à venir s'annonce tout autant difficile. Le recrutement sera réduit à l'arrivée d'Hansen. Je veux simplement croire (naïvement pour certains) que Bangoura, Nicolita et Shechter pourront être d'un apport efficace avec une vraie préparation collective, que des jeunes pourront intégrer le groupe et y jouer un rôle.

Ô Capitaine, comme je comprends ta légitime "impatience". Mais nous voilà tenu à espérer que l'équipe de demain sera au niveau de l'équipe d'hier (sans majuscule). Je pense que MDZ est l'homme de la situation pour le FC Nantes d'aujourd'hui, pour peu qu'on lui donne les moyens et la tranquillité" pour bien travailler. Ce qu'il a réussi cette saison est tout à son honneur, qu'on lui accorde ce mérite.

A la suite des premiers vers du poème de Whitman, on peut lire...
"Mais ô coeur! Coeur! Coeur!
D'écarlates gouttes de sang tombent
Là sur le pont gît mon Capitaine
Son corps froid et mort..."


J'espère que ces lignes ne serviront pas d'oracle aux destinées future de MDZ car cela voudra dire que le navire nantais est en perdition. J'ai espoir que le beau jeu revienne, une fois la forme retrouvée, les joueurs confirmés dans leur talent et leur capacité à évoluer efficacement à ce niveau.

La saison prochaine, le FC Nantes va se lancer dans une traversée périlleuse. les abordages seront nombreux, les tempêtes féroces. Pour ma part, j'irai régulièrement scruter l'horizon en espérant voir les couleurs nantaises flottaient fièrement sur les écrans du monde. Et je serai là pour accueillir notre navire contre vents et marées, depuis toujours quoi qu'il arrive :fcn: .

Portez vous bien...

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 07 Juin 2014, 11:32

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Le site officiel
par lukevictor, le vendredi 6 juin 2014 | 00:18


C'est vrai qu'il y a des correspondances troublantes. Tellement que je me demande parfois si CE forum n'est pas l'organe "officiel" du club. Un organe sensible et réactif dont le contenu touche de nombreux membres, que je sens tendus, dès que l'on traite en profondeur (avec amour et passion) certains sujets. :dribbl: voilà qui est excitant… mais je m'emballe.

Puisqu'il nous faut trouver de nouvelles idées pour faire avancer le dit "schmilblik" et que COCOach ne peut pas tout faire tout seul, voici une petite proposition:
- une rubrique "Combien de points valent au scrabble les patronymes des joueurs du FC Nantes?"
A titre d'exemple, WALONGWA, qui vient de signer son premier contrat pro, vaut 27 points. Chez les anciens, KRYCHOWIAK ramène un score de 51 points et potentiellement 28 de plus si on y rajoute son prénom. Les TOURE nous ramène 5 points au singulier, 6 si on les met au pluriel, voire seulement 2 si on enlève les 3 points que nous coûte Abdoulaye contre Bastia :clin: .
A noter également, que Lucas DEAUX ramène 15 points alors que son singulier Lucas DAL ne ramène que dalle (3 points) et ça, ce n'est pas un cadeau.
Chez les plus anciens, les mammouths, les historiques: Georges EO fait dans l'anémique avec 2 petits points, tandis que BERTRAND-DEMANES s'étend sur toute la longueur du plateau de jeu et peut ramener jusqu'à 594 points (si on le place sur les 3 cases mots compte-triple) ce qui est une vraie bonne affaire que ne renierai pas Waldemar KITA (13 pts sans le prénom) car le "scrabble" ramenant le plus de points est le mot "WHISKEYS" (=482 points). Ce qui nous fait 112 points de plus, pas mal! Donc, si on reprend l'idée de notre cher président de créer un "conseil des anciens", je milite pour que JP Bertrand-Demanes siège dans cette haute instance.
Je préciserai aussi que VIZCARRONDO compte pour 32 points (un rythme de relégable) et que son pluriel ne s'écrit malheureusement pas VIZCARRONDEAUX, ce qui nous ramènerait 44 points et un maintien quasi assuré. Comme quoi, on fait dire aux chiffres ce qu'on veut.
Toutefois, il est intéressant de noter que DER ZAKARIAN ramène 30 points et que son alliage avec BARONCHELLI en ramène 18 de plus. 48 points plus les 7 points de AMISSE, je signe de suite pour la saison prochaine et une place en Ligue Europa.

:cho: Voilà, moi je me suis bien pris la tête pour le forum (… et le site officiel). Maintenant, on va voir si le fameux Arnaud est un fort en lettres et en calculs.

Sur ce, portez vous bien...

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 07 Juin 2014, 11:33

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J37 - Nantes / St Etienne
par lukevictor, le samedi 7 juin 2014 | 00:57


Pour la 37ème journée, le FC Nantes recevait l'AS St Etienne pour un match qui sentait bon la naphtaline, le Miroir du Football et le sous-pull acrylique. On s'attendait à voir le Stade Marcel Saupin plein à ras bord, mais c'est la Beaujoire-Louis Fonteneau qui prenait des allures de grotte de Lascaud, pour un véritable bond dans le passé. Je vous parle ici d'un temps que les U2.0 (les moins de 20 ans) ne peuvent pas connaitre, une époque où les jaunes et les verts règnaient sur le football français à coup de jeu léché et de chaudron incandescent. Un coup d'oeil au trombinoscope des 2 équipes et les seuls noms chantants étaient ceux de Baronchelli (sur le banc en survêtement) et de Rocheteau (en tribune et col blanc). Mais où sont passé les Johnny Rep et Loic Amisse de mes albums Panini? Au lieu de cela, on trouve dans les deux camps des "romantiques" comme Vizcarrondo et Bayal Sall, un pur-sang roumain (Nicolita) et des magiciens sud-américains en réserve (Brandao et Aristeguieta). Voilà qui annonçait pour ce 10 mai "un Nouveau Printemps des Poètes".

:ech: :tamb: :fcn:
De tifos en animations plutôt chouette, le match démarrait et Nantes plantait la première banderille. Sur un joli décalage initié par Gakpé, Veretout trouvait le poteau puis centrait pour Shechter qui tentait l'impossible sur la ligne de but. A savoir, comment ne pas marqué quand on doit marquer, quand on peut marquer et quand tout le monde s'attend à ce que l'on marque. Mais de marque à manque, il n'y a qu'une lettre de différence et à défaut de se donner de l'R, Shechter attisera la N de certains. Mais ne te lamente pas Itay, je ne t'en veux point, ni poing.

Les stéphanois font quant à eux dans le réalisme et dans la "leçon de chose" qui dit que quand le fruit et vert on ne le cueille pas mais quand le citron est jaune, il est bon à presser. Et c'est Erding, dont on oublie que nous aurions bien aimé l'avoir au club en début de saison, qui s'imposait de la tête et à la barbe d'une défense spécialiste du marquage X-Large pour un 0-1 qui fait tâche (10è). Aux Canaris de mettre un zeste de folie, Nicolita mettait deux fois dans la boite mais les verts ne cassent pas, ni s'émiettent, ni se rayent et Ruffier plantait le panneau "Baraka!" pour mettre en corner. Pleurez nantais, ce soir j'ai la patate! Et comme nos petits jaunes sont des gars bien, ils laissaient leur invité du soir leur refaire la décoration de la défense. Erding partait de son camp et jouait les derviches tourneurs dans une défense jaune pâle, où Djidji lui faisait tâter du gazon pour un péno des plus réglo que Gradel transformait (0-2, 23è). Difficile pour Koffi de tenir la comparaison avec Papy. Disons que l'un tient plus du loup et l'autre de l'agneau, ce qui se tient au niveau patronymique car de Djidi à Djilobodji il n'y a que "lobo" (le loup en espagnol). Fin de la démonstration!
Ou plutôt, non! Les verts n'étant pas du genre à en laisser dans leur assiette, ils faisaient circuler la balle, la remontant tranquillement vers la surface nantaise où Erding, en pleine réussite, climatisait d'un coup les chaudes tribunes nantaises, en enroulant un amour de balle lobant Riou et rinçant lucarne. "Vous voulez quelle sauce avec votre kebab?"… et tout ça avec le sourire. Elle a du être longue la pause citron. :malad:

La deuxième mi-temps n'était qu'un remake de l'attaque-défense de notre enfance, quand notre très grand-frère nous baladait balle aux pieds, sur le bitume devant la maison, nous laissant ruminer notre frustration d'être né 4 plus tard (...4 ans de L2). Shechter faisait danser le twist à Bayal seulement pour voir Ruffier sortir la balle du cadre. Corgnet détournait ensuite un coup franc de Gakpé sur le poteau alors que son portier était aux fraises. Le gardien stéphanois s'employant à nouveau sur une belle tatane du togolais qui mettait en corner, et de nous poser la question "Vous marquez quand les gars?".
A la 82è, il prenait à Bessat l'envie de tenter une percée sur le flanc gauche, son centre-missile à tête pas très chercheuse atterrissait sur l'aile droite où Nicolita combinait bien avec Aristeguieta pour un amour de centre que Gakpé transformait en but (1-3, 82è) :goal: . Ruffier était enfin défait et ce fut dur à faire. Dès lors, la Tribune Loire exultait comme pour célébrer ce but… ou la fin de saison, ou les deux. Car le score ne bougerait plus malgré les efforts de volée de Brandao et de notre togolais volant, Gakpé.

Au coup de sifflet final, n'en pouvant plus, les joueurs déployaient sur la pelouse une chouette bannière où on pouvait lire "Merci pour votre soutien". "C'est très gentil mais il ne fallait pas. C'est normal, vous en auriez fait autant". C'était la fête en tribune. C'était plutôt sympa sur la pelouse. C'était plutôt la gueule chez Djordjevic, mais c'est une autre histoire.

La Tribune Loire demanda Bedoya à la tribune et au mégaphone. L'américain n'a certes pas l'éloquence d'un Martin Luther King ou d'un JFK mais son "I believe that we will win" aura au moins le mérite de nous rappeler à la langue de Michael Jordan, qui l'avait souvent sortie, vous en souvenez vous? Mais je vous parle d'un temps que les U2.0 (les moins de 20 ans) ne peuvent pas connaitre.

Ce n'est pas Valenciennes tous les jours… mais portez vous bien.

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Messagede COCOach » 21 Juin 2014, 14:17

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Coupe du Monde 2014
par lukevictor, le jeudi 19 juin 2014 | 13:38


Le Cameroun, c'est les Feux de l'Amour!

Si vous trouviez qu'il n'y a qu'à Nantes que l'on peut avoir des affaires, des stars qui boudent et un président qui parle trop, et bien détrompez vous. Le niveau au dessus, c'est l'équipe nationale du Cameroun. Y'a pas mieux. C'est dément. Que dis-je, c'est génial! Tout y est:
    - prises de tête au sujet des primes (l'argent - le nerf de la guerre)
    - joueurs à melon (Eto'o)
    - magouille et interventionnisme institutionnel au moment de la sélection (Kana-Biyik non sélectionné mais Djeugoue oui! Djeugoue qui?)
    - deux joueurs qui en viennent à se fritter sur la pelouse (Assou-Ekoto vs Moukandjo)
Où comment se tirer une balle dans le pied une semaine avant le début d'une compétition tant attendue par tout un pays. Dommage, car avec tous ces ingrédients: l'argent, le pouvoir, la gloire… et l'échec, je me dis que les camerounais ont eu envie de se mettre au folklore audiovisuel local: la télénovela. Ou bien de se la jouer FC Nantes! Parce que côté feuilleton, on en a eu un paquet ces dernières saisons:
    - des drames (relégation, montée…)
    - des stars qui boudent (Djordjevic)
    - des je t'aime moi non plus (Kita et MDZ)
    - des affaires qui coûtent du pognon
Alors même si on nous prive de notre feuilleton de l'été du mercato, je m'en fous, il me reste un Mondial et l'équipe du Cameroun grâce à qui, je sais que je ne vais pas m'ennuyer. Le Cameroun, c'est une valeur sûre, l'assurance d'un spectacle de qualité. Pas forcément sur la pelouse, mais dans son environnement. On ne s'ennuie jamais avec eux. Et puis, quel sens de la dramaturgie! Il y a une telle force dramatique chez cette équipe… en tout cas, avant la compétition. C'est Knysna tous les jours! Et puis, ils ne négligent pas les scènes d'action et les bagarres en tous genres. La preuve? Dans l'épisode d'hier soir, ils s'en sont pris 4 contre la Croatie, proposant un spectacle digne du Cameroun-Russie de la World Cup 94. Vous savez, le match où l'obscure Salenko a claqué 5 buts et Roger Milla (dit Miller) mis la balle dans le mille à 42 ans. Boum! Ca pété de partout. Song qui se met Mandzukic à dos. Et puis il y a eu la partie de Pif-Paf entre Assou-Ekoto (et sa belle afro) et Moukandjo (que l'on voulait à Nantes). De la lutte fratricide, c'est une tragédie grecque! Du grand spectacle!
Alors quand vous tenez une équipe capable de battre le champion du monde en match d'ouverture en 90 (Cameroun-Argentine), puis de se saborder lors de l'édition suivante pour presque les mêmes raisons que cette année, je me dis que cette équipe nationale a de la suite dans les idées. Et si ils nous tapaient le Brésil pour un final de toute beauté!

En tout cas, un nul du Brésil contre ces Lions exécrables sera suffisant pour passer en 8ème. Parce que le Mexique et la Croatie vont se flinguer entre eux. Pour l'instant, les Aztèques ont la main avec 4 pts contre 3 aux damiers. Victoire impérative pour les Croates alors que les Mexicains peuvent se contenter d'un nul. Mais si le Brésil venait à perdre contre le Cameroun et la Croatie gagner, ce serait un coup de Tonnerre (de Yaoundé) et on se retrouverait avec des Croates à 6 pts puis le Brésil et le Mexique à 4 pts. Dans ce cas de figure, le Brésil passerait car ils auraient (à priori) inscrit plus de buts que les mexicains qui pourront se lamenter de s'être vu refuser, contre le Cameroun, 2 buts valables par l'arbitre Monsieur Wilmar Roldan. De l'embrouille, un Colombien au casting, c'est sulfureux et c'est toujours plus de dramaturgie Messieurs. A charge aux sombres héros mexicains de faire échec aux dalmates… que la FIFA n'est pas en plus des autres casseroles, une crise d'arbitrage à gérer.

Sur ce, je vais dans mon bar à tapas préféré fanfaronner un peu. :alcool: E Viva Espana! Olé!

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Messagede COCOach » 09 Juil 2014, 14:26

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Equipe de France
par lukevictor, le lundi 7 juillet 2014 | 18:36


En novembre, l'Equipe de France, congelée dans ses intentions sportives, se gamelait sévère contre l'Ukraine. Les Bleus jouaient à moins zéro, ce qui donnait plus qu'une indication de température: une idée de leur niveau. On était loin de penser que 8 mois plus tard, ils seraient à la plage, sortis en (dès les?) quarts de finale de la Coupe du Monde. Cette Equipe de France s'est elle faite une place au soleil pour autant? Etait elle au niveau ou n'a t elle qu'eu un tableau idéal, donc trompeur? Au final, et en quart pour l'occasion, il est à craindre que ceux qui n'ont pas réglé la mire devront servir de cible à la vindicte.

Il y a 8 mois de cela, les joueurs de l'Equipe de France s'embourbaient dans un affligeant football, incapables de mettre leur niveau de jeu à la hauteur de l'enjeu. La nation était en danger, il y avait gros à perdre. Un sursaut d'orgueil plus tard (impossible n'est jamais français!) et nous étions en route pour le Brésil. Les Pays Bas en amical se faisaient battre à plat de couture, les Bleus produisaient du jeu en matchs de préparation, mettaient le HonduraS HS. la France n'était plus hors sujet. Sûre de sa force, elle imposait un véritable chemin de croix aux suisses. Deschamps et ses joueurs voyaient leur côte à la hausse, leur talentueux avant-centre s'était déjà fendu de 3 buts sur la plus belle des scènes. Un arbitre trop zélé le privait d'un quatrième et sans le savoir, lui brisait les ailes. Il ne marquera plus et la France de tomber de haut. Il restait l'Équateur à jouer sous les tropiques, ce qui fut fait sans chaleur. Les Super Eagles vaincus sans que ce soit un vol et c'était l'affrontement attendu contre l'Allemagne.

Au final, force est de constater que l'écart entre 1/4 et 1/2 est mince. Il s'en est fallu de peu face à une Mannschaft plutôt terne. A quelques détails. Une faute évitable à 30 mètres des buts (Pogba), un défenseur qui se laisse bouger par son homme sur un coup de pied arrêté (Varane), une passe mal appuyée sur une action de but (Griezmann), une main ferme qui s'oppose sur une frappe de la dernière chance (Benzema vs Neuer). De l'expérience quoi. La France est tombée en quart. Elle est à sa place, vaincue par une équipe d'Allemagne que l'on a connu, en d'autre temps, plus saignante. Ce serait oublier l'excellente inspiration tactique de Joachim Löw, de déplacer Lahm du poste de milieu défensif axial à latéral droit, opposant ainsi à la vivacité du jeune Griezmann (que j'ai trouvé excellent sur cette compétition) l'expérience et la justesse du capitaine allemand. De même, en lançant Klose en pointe, il laissait roder un renard dans la surface française, décalant ainsi Müller sur la droite d'où il pouvait torturer Evra (dont je me demande si sa fonction n'était pas d'être le Pancrate des Bleus plus que le latéral gauche de l'équipe). Les attentes provoquées par un parcours sans fausses notes ne seront jamais comblées. Le public restera sur sa faim et sur sa frustration. On se serait bien vu aller loin. :cray: L'Espagne, l'Angleterre, l'Italie, le Portugal était passés à la trappe. Le Brésil n'impressionne guère que par la passion qu'il génère et sans Neymar ni Thiago Silva en demi, c'était jouable. L'Argentine ne tourne que sur un cylindre. Mais si, Messi. Et les Pays Bas, à qui nous avions fait passer le goût du rouge en mars mettant tous nos voyants au vert, même à l'orange, il y avait de quoi passer.

Quelques jours plus tard, les Bleus sont tombés devant la Mannschaft. Et beaucoup reste sur leur faim. Des promesses ont été faites, de celles qui sont belles mais pas nécessairement tenues. Il reste de la frustration. Le peuple demande une tête. Puisqu'elle n'a défloré aucune lucarne, il veut la voir tomber, la planter sur une pique. Le peuple veut la tête de Benzema. C'est ainsi. Du garçon qui a pris ses responsabilités contre le Honduras et lancé les Bleus, on ne retiendra que son évidente mauvaise volonté à jouer à gauche contre le Nigéria, son manque de détermination à l'impact, son peu d'engagement dans le combat et dans le replis. Le public pensera qu'avec Giroud au moins… ou un autre, on aurait fait mieux. Mais ce fût lui le choix de Deschamps. Griezmann a joué le match contre l'Allemagne pour que le madrilène n'ai pas à jouer à gauche en soutien de Giroud. Cette orientation tactique, l'Equipe de France l'a sûrement payé. Son replacement aurait mis l'équipe en déséquilibre. En fin de match, les français ont eu des coups de pied arrêtés pour mettre en danger les allemands. Face aux gigantesques défenseur allemands, ne fallait il pas lancer Giroud? Deschamps a attendu, espérant un réveil de son buteur titulaire, patient avec lui comme il l'avait été lors sa terrifiante sécheresse comptable. Mais c'est à Benzema que DD avait confié les clés du camion. Ribery absent, il aura cristallisé toutes les attentes du camp français. Il est le plus talentueux, il joue dans un grand club, il est avant-centre. Si la France devait aller loin dans cette Coupe du Monde, ce serait grâce à lui. Il aura déçu.

Pour le souvenir, je me rappelle que le gardien français Ettori avait été très décrié lors du Mondial 82 en Espagne. Trop petit (le premier but de Robson contre l'Angleterre), pas décisif, maladroit. En demi finale contre l'Allemagne, il s'opposa à une course de Breitner seulement pour voir la frappe de Littbarski lui passer entre les jambes mais il continuera à donner de sa personne sous les tampons teutons. Lors de la séance de pénos, il arrêtera la tentative de Stielike mais s'inclinera contre Hrubesch. Il aura fait son boulot mais ne sera pas décisif, comme Six, comme Bossis (mon héros nantais de toujours). Mais n'est pas héros qui veut.

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Messagede COCOach » 15 Aoû 2014, 22:45

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Reprise de la saison
par lukevictor, le samedi 9 août 2014 | 18:18


Ca y est.
Je le sentais.
La bête est revenue.

Les affaires reprennent. Juillet a été bien long. J'ai eu beau enchaîner samba et coup de pédale mais le mal est en moi. Ca a éclaté d'un coup. Les douleurs reviennent, le mal s'est réveillé. Une question anodine. Une réponse cinglante. "Non. Je ne regarderai pas Fort Boyard ce soir."

Ma chère femme, mes enfants adorés, mon ami

je pars.

Il le faut. Ne m'en voulez pas mais c'est quelque chose que je dois faire. Et n'essayez pas de me retenir, c'est comme ça. C'est l'instinct qui m'appelle. Un appel irrésistible. Je dois y aller. Ce soir, je vais m'enfermer dans une pièce exiguë et je n'en sortirai que deux heures plus tard. Je ne sais pas dans quel état je serai (si seulement je le savais, la vie serai plus simple). Peut être que vous allez m'entendre crier mais n'intervenez pas. Ne venez pas taper à ma porte, je ne sortirai pas. J'irai jusqu'au bout de cette épreuve, seul... comme à chaque fois.

C'en est fini de moi. Je ne suis plus. Je ne me sens plus. Fini le mari charmant, le père aimant, ce soir je serai un autre homme. Mon ami, je t'imagine rire jaune à la lecture de cette lettre. Tu voudrais dédramatiser ça comme toujours, mais à quoi bon? Tu ne me comprendras pas. Tu ne sais pas ce que je vis. Et depuis si longtemps. J'ai beau avoir l'habitude de ce mal chronique mais la boule est là. Tu crois que c'est facile mais j'aimerai t'y voir. Je suis vert de trouille, un vrai foie jaune. Si tu savais comme j'aimerai être à ta place plutôt que vivre ce spectacle.

A l'entrée en scène, j'aurais sûrement un léger regain d'espoir mais je ne voudrais pas que tu sois dupé. C'est un cadeau empoisonné, que l'on me tend chaque année. Ce sont de belles promesses, un doux soleil qui devrait me réchauffer, de chaudes lumières pour éclairer mes journées mais je sais que je vais vivre des heures sombres. Je passe du côté obscure.

Il me reste 38 journées à vivre avec cette balle dans ma tête. La migraine assurée.

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Messagede COCOach » 15 Aoû 2014, 22:49

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J1 - Nantes / Lens
par lukevictor, le mardi 12 août 2014 | 15:31


Nantes - Lens, le match en décalé

Pour le compte de la 39è journée de la saison 2013-2014 le FCN recevait le RCL. Sans que l'on sache vraiment si le match comptait pour le championnat de L1 ou de L2 car avec tous les recours en cours, ces tours et détours en case TAS, CNOSF et DNCG on ne sait plus du tout qui joue qui et à quel niveau. Une certitude, nous en sommes au niveau déchiffrage de l'alphabet: le FCN affronte le RCL que la LFP a autorisé à jouer quand la DNCG l'interdit de recruter. C'est donc RAS au niveau des effectifs, avec des groupes similaires à ceux ayant joué la 38è journée de la précédente saison. Seul, Hansen débutait sous ses nouvelles couleurs canaris en remplaçant poste pour poste Djilobodji suspendu et qu'on allait pas faire jouer au risque de se faire rentrer dans le tas par le TAS ou par un quelconque dirigeant zélé de l'équipe visiteuse.

Les présentations étant faites, on allait voir ce qu'on allait voir entre une équipe nantaise pas transcendante lors de sa campagne de matchs amicaux et des lensois en proie aux incertitudes juridiques et financières. On se dit parfois qu'il est peut être préférable d'avoir un bailleur de fond polonais près de ses sous qu'un financier azéri aux avoirs gelés. Pour les deux équipes, beaucoup d'inconnus, les nantais stériles sur leur trois derniers matchs de préparation s'inquiétant de savoir si ils sauront marquer sans Djordjevic. Les supporteurs se déchirant entre les Shechter, Bangoura, Aristeguieta et Bammou qui sont les seuls attaquants en rayon et en stock sur lesquels peut compter MDZ. L'ancien magasinier de la boutique du PSG sur les Champs Elysées héritant d'une place sur le banc, Shechter et Bangoura torturant la réserve de Rennes en amicale avec la CFA (qu'ils ne perdent pas de vue que c'est contre l'équipe première de l'antagoniste breton qu'il leur faudra briller).


1ère mi-temps
- Les nantais se montraient les premiers dangereux quand Cissokho se portait en attaque pour échouer au pris d'un beau slalom sur Riou. Alors dit comme ça, vous auriez pût craindre que le latéral nantais, frappé par la foudre, s'était retourné contre son camp mais le dit Riou n'etait pas Rémy pas encore remis mais l'ancien Rudy, toujours érudit des coutumes de la Beaujoire. Au passage, Issa, grisé par sa belle course, en avait oublié Aristeguieta au centre.
- Le même Fernando, remis en jeu par un coup de tête trop hospitalier d'un défenseur nordiste, se signalait de nouveau par une frappe à ras de terre trop peu appuyée pour inquiéter le portier lensois.
- Quelques instants plus tard, ce sont les lensois qui se lançaient en contre à l'assaut des buts nantais, ça allait à 100 à l'heure en trois mouvements et Touzghar forçait Dupé à un arrêt en deux temps. Confirmation faite que les nordistes joueront avec leurs moyens (le contre essentiellement...) et tous les coups à fond.
- Puis, Bedoya se pointa trop court entre deux défenseurs sur un centre fuyant de Bessat. L'américain déjà aux avant-postes malgré son peu de temps de jeu en pré-saison (World Cup oblige...) de regretter d'avoir les pieds pas assez longs ou les jambes trop lourdes. La mi-temps était sifflé sur un score vierge et une impression mitigée, ce n'est pas vraiment la samba offensive de juin-juillet, seule, la Tribune Loire s'étant chargé de donner un air de carnaval à la Beaujoire avec un beau tifo à l'entrée des joueurs.


2ème mi-temps
- Le début de seconde période voyait des nantais se montrer plus entreprenant, Aristeguieta déclanchant une frappe croisée du gauche (et en puissance) de l'angle de la surface adverse. Las, le cadre se dérobait d'un poil.
- Der Zakarian faisait rentrer du sang neuf et frais, Audel et Bammou entrant en lieu et place de Bessat et Aristeguieta, et c'est 30 secondes plus tard (au bas mot) que Bammou se retrouvait à la retombée d'un centre d'Audel pour le 1-0 Nantais :goal: et la conclusion d'un joli mouvement. On jouait depuis 63 minutes et pour le premier match de la saison, c'était le premier coup de coaching gagnant à mettre à l'actif du coach nantais. Celui-ci, plutôt collectif, le mettait au crédit de son adjoint Baronchelli, lequel s'excusait presque de ne pas avoir le vu le but, ayant été pris d'une envie naturelle et pressante. Preuve s'il en est que le staff fonctionne en bonne harmonie et les yeux fermés.
- Ensuite les lensois faisaient le siège des buts nantais où l'axe Hansen-Vizcarrondo tenait bien le fort. Dupé s'employant sur les ballons aériens, les coups de butoir sang et or n'ayant pas mis de trop l'édifice nantais en péril.

Au final, une victoire méritée pour un FC Nantes peu génial sur le plan offensif amis solide face à un adversaire limité :clap: . De retour chez eux, de nombreux supporteurs se seront inquiétés d'une suspension éventuelle d'un de leur joueur préféré mais à priori, pas d'erreurs administratives pour nous gâcher le plaisir d'une victoire inaugurale et d'un "I believe that we will win" que l'on espère entendre résonner souvent dans les vestiaires de nos favoris. Mais si Hansen se maintient à ce niveau, si Djilobodji reste et si nos buteurs se réveillent, alors nous pourront être optimistes. Pour l'heure, en jetant un oeil sur le classement, j'ai plutôt envie de chanter "I will survive"...

Ils nous restent 37 matchs, portons nous bien.

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 04 Sep 2014, 23:34

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Une équipe de Série B !
par lukevictor, le mardi 2 septembre 2014 | 13:51


Hier soir, pour la première fois depuis bien longtemps, j'en été rendu à suivre les derniers soubresauts du mercato sans avoir à craindre que mon équipe préférée ne signe un revenant sans revenu des Emirats. Et je peux vous dire que l'ambiance générale de la maisonnée et les ressorts de mon canapé me remercient. Cette saison, pas de mercato. Fini le feuilleton à rallonge de l'été.

Et pour quoi faire? Recruter qui que nous ayons déjà? Le casting est solide et beaucoup nous l'envie. Pas de stars hollywoodienne sur le plateau, que des seconds rôles, du professionnel efficace. Vu le spectacle que nous proposons en L1, fini les grosses productions, place au film français, tantôt chiant, tantôt prise de tête, parfois comique. Ça peut coûter à certain de l'admettre mais nous sommes un club de série B!

C'est dans les têtes d'affiche qu'on s'encanaille un peu. On a un président qui est une vraie pointure dans son genre. Businessman, homme d'affaire(s), le teint halé, le costard nickel, le regard bleu laser, on dirait un comédien des "Feux de l'Amour", de ceux qui ont eu 4 mariages dans la fiction et sont sortis vivants de leur propre enterrement. Il a soigné le côté "Dynastie" en plaçant son fiston au poste de directeur de la FC Nantes incorporated (la branche football), à charge pour le beau gosse, plutôt minet, propre sur lui et tête de gendre idéal, de tenir les rênes de l'Empire Kita (l'entreprise familiale). Et puis on a le père de famille. Pas un premier de la classe lui, mais le genre de gars qui a dû se battre pour s'en sortir parce qu'il n'avait pas les facilités de ses camarades. Il est là, il tient les employés et il gère sa petite affaire avec l'autorité respectée du contremaitre rigoureux et inflexible. Parce que chez lui, la flexibilité est un bien grand mot. Avec lui, pas de débordement d'égo. La chambre est bien rangée et tous les légo sont à leur place (par forme, par couleur). Pas de folie, surtout pas de fantaisie. Au pire, il nous placera un défenseur central au milieu du terrain mais jouer avec deux attaquants de pointe? Hahaha!... Et pourquoi pas deux gardiens? Pas le genre de paternel à amener sa progénitures faire du surf à la Réunion au nez des requins parce que c'est plus fun. Non. Lui c'est "on nage pas trop loin, on ne dépasse pas la bouée, écran total indice 800 (protection XXL)". Que voulez vous qu'il lui arrive? Il tient à son job. Remplacer les agrafes par des trombones c'est prendre le risque de perdre quelque chose. Moi je les aime bien ces personnages. J'y suis attaché. Des fois, ils m'agacent, m'énervent avec leurs décisions frileuses et leurs coups de gueule impulsifs. Mais c'est ce qui fait que notre nanard préféré tient la route.

Par contre, c'est parfois au niveau du scénario que ça coince. Elles sont où les scènes d'action, les explosions, les cascades, les envolées wagneriennes avec les hélicos et les charges de cavalerie. Parfois, certains épisodes me laissent sur ma faim. C'est pas que j'ai un gros appétit non plus, mais voilà, le jeu actuel du FC Nantes ressemble à cette sensation que l'on a quand on mange du tofou (vous avez cette pâte molle, inodorante et pour tout dire insipide que l'on obtient en faisant cailler du lait de soja): on croit qu'on se fait du bien, peut être que ça nous fait du bien, mais nos sens gustatifs se font chier (dans l'autre sens que la facilitation du transit intestinal). Faut bien le dire, le FC Nantes, NOTRE FC Nantes du jour est parfois fadasse, bon pour la santé mais tiède au possible. On pourrait relever ça et mettre un peu de sexy dans la sauce, un peu de piment. Et quand la recette manque un peu de pep's, on va taper dans la boite à épices du premier vendeur de tacos du coin et "caramba!" arrivent un videur vénézuélien et un diplômé du Sacré Coeur au tir précis mais pas trop doué pour le tricotage. Sympa, mais en note artistique on galère. Alors, on compile. On fait des stocks avec un attaquant aux lignes statistiques plutôt maussades et qui est en train d'inventer la fonction d'attaquant ni buteur/ni passeur. Il a belle allure Shechter, il taille plutôt beau, il a un truc dans ses prises de balle, ses dribbles et ses courses mais dans la zone de vérité... c'est la mer morte. On a même ressorti un gars qui nous fait encore payer de n'avoir plus été payé et qui ne paye pas non plus à faire ce pourquoi il est payé. Quel mal a touché ce garçon? Quelle mouche tsé-tsé nous l'a endormi pour que nous en soyons à nous en remettre à un magasinier de la porte d'Auteuil?

Parce que finalement, la beauté de l'histoire tient dans sa morale. On en revient au petit gars venu de nulle part, un second rôle buteur asthmatique de Luçon en National (0 but), qui se démène comme un beau diable, marque pour nous et fini par nous sauver. Voilà un scénario vu mille fois, auquel nous aspirons tous. Mais qu'on nous mette un peu d'action et de folie dans cette histoire. En espérant que la fin soit celle espérée: un happy ending.

Le popcorn est pour moi, portez vous bien...

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Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

Messagede COCOach » 05 Oct 2014, 23:25

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Mon plan d'attaque
par lukevictor, le vendredi 3 octobre 2014 | 17:17


Certains l'auront remarqué et d'autres pas (je ne peux pas vous en vouloir) mais cela fait maintenant quelques semaines que je reste silencieux depuis ma dernière tribune. Vous n'êtes pas sans ignorer qu'une tribune silencieuse fait soit la gueule, soit est punie d'un huis clos mais en ce qui me concerne, il n'en était rien. Pourquoi faire la gueule alors que le début de saison est plutôt bon. Pour peu, j'en chanterai sous la pluie. Ça gagne, ça perd pas trop, ça joue correct. Que demande le peuple? Et être puni de quoi? J'ai essuyé la vaisselle, fais les lits et sortis les poubelles, aidé quelques vieilles dames à traverser la rue, rien qui ne puisse m'attirer les foudres d'un quelconque organe disciplinaire. Je vous le dis, tout allait bien. Aux très rares qui se seront posé la question "où était il?" je serai tenté de répondre "j'étais là" ce qui ne fait pas avancer le schmilblick. Mais oui, j'étais bien là, à vous lire, à vous suivre et j'avais beau essayé de participer aux débats mais rien ne venait. Pas par mauvaise volonté mais par manque d'inspiration. Le silence. La page blanche. Le trou. J'étais devenu à ce forum ce qu'Aristeguieta est pour l'équipe, c'est à dire, un ami qui vous veut du bien. Du bien oui, mais un ami silencieux.

Fidèle à mon club préféré, j'en étais arrivé à pousser le mimétisme jusqu'au mutisme. Reproduisant devant le clavier, l'inefficacité des attaquants nantais sur le plan sportif. Cela ne pouvait plus durer, il fallait réagir. J'ai donc profité de ce temps pour me demander quoi faire pour que nos attaquants marquent enfin... et moi écrire un peu. Après de nombreuses heures de casse-tête, d'occasions brouillonnes et manquées, voici mon plan d'attaque.

Pour que le FC Nantes se remette à marquer des buts, je propose de :

    1- Brûler toutes les paires de chaussures de nos attaquants, les obliger à jouer pieds nus et leur rappeler ainsi les valeurs du "jogo bonito" du temps jadis! Et les ramener à leurs souvenirs d'enfance où ils jouaient entre les barques échouées de la plage de Conakry, où leurs coup-francs évitaient le mur à Jérusalem, où leurs frappes chirurgicales rasaient de près les pelouses soignées du sacré coeur de Caracas ou quand ils devaient marquer entre les boites de chaussures vides de l'arrière-boutique du PSG Store du Parc des Princes.
      2- Sacrifier avant chaque match 3 poulets (pas de canaris, surtout pas de canaris), parfumer à l'encens (ou au déodorant pour homme) les vestiaires de l'équipe adverse et faire brûler 11 cierges aux couleurs de nos adversaire dans les sanitaires.
        3- Répandre du sel dans la surface de réparation et les cages où évolueront nos adversaires. Attention, il est important de répandre le sel avant le coup d'envoi pour que le sort ne soit pas "retourné" sur nos favoris en cas de toss défavorable. Pour être sûr que nous ne nous tromperont pas de surface, je propose que des fans/femmes nus/nues (si on peut faire plaisir pourquoi pas) descendent des tribunes, échappent au stadiers, à Brandao et Thiago Motta et courent répandre la poudre magique dans le camp adverse.
          4- Élargir les poteaux de sorte que les coups de têtes et frappes d'Alejandro Bedoya ne finissent pas toujours sur les montants ou demander aux ramasseurs de balle de souffler très fort dans le sens allant du poteau de corner vers les cages pour rabattre le ballon vers les filets. Une trajectoire à la Roberto Carlos mais en plus bio...
            5- Profiter de l'effet de surprise. Yassine Bammou a marqué sur son premier ballon de la première minute de son premier match. Je propose donc de faire rentre systématiquement un jeune attaquant choisi dans les boites d'intérim de la région et à qui incomberait la tâche de gagner le match. Cela aurait le mérite de relancer l'emploi (le fameux ascenseur social).
              5 bis- Faire monter systématiquement notre gardien sur les balles arrêtées, voire de jouer comme un 11ème joueur de champ que l'on placerait dans la surface adverse où sa connaissance des attitudes de gardien nous serait bien utile. Vous me répondrez que pendant ce temps là, nos cages sont vides. J'ai la solution à ce problème que je vous expliquerai quand nous prendrons trop de but. Parce que je pense à tout, moi... quand je n'écris pas!
                6-Plutôt que de garer un bus devant leurs cages, nous devrions demander à nos adversaires de garer une Fiat 500 ou une Smart. L'occasion de mettre en valeur les produits d'un éventuel sponsor (penser aux tiroirs-caisse), mais aussi de travailler sur leur bilan carbone et de moins polluer. Lutter contre le trou de la couche d'ozone en encaissant plus de buts, je dirais MERCI à nos adversaires pour leur conscience écologique.
                  7- Proposer à nos adversaires de jouer avec une défense inédite formée de jeunes joueurs issus des U15, U13 voire des élèves de CM1. Cela aura le mérite de récompenser les efforts de quelques jeunes "méritants" issus des centres de formation adverses.
                    8- (cette proposition fera plaisir à certain) autoriser Olivier Veigneau à jouer dans la défense adverse le temps d'un match. Il nous aurait fallu l'autorisation de la Ligue mais le Président Kita n'a pas été élu au conseil d'administration où son entregent aurait pu servir notre cause. Et puis, le ré-intégrer équivaudrait à recruter un nouveau joueur ce qui nous est interdit. On ne va pas continuer à passer notre temps au tribunal cette saison.
                      9- L'équipe ayant la fâcheuse réputation de rater ses pénaltys, ce qui nous coûte des points précieux au classement et au goal average, je propose de faire systématiquement tirer les pénaltys par le Président Kita. Comme ça, il ne pourra s'en prendre qu'à lui même et cela évitera les prises de paroles trop impulsives et passionnées ainsi que l'éventuel et redouté "la prochaine fois, je le tire moi"... Mais nous ne pouvons pas recruter de nouveau joueur donc, tant pis... ou dans ce cas là, tant mieux.
                        10- Demander à Viorel Moldovan, Marama Varihua, Filip Djordjevic et Nicolas Ouédec de faire don de leur sang pour que l'on puisse l'inoculer à nos inoffensifs joueurs offensifs.

                        Bon, si avec tout ça le prochain match contre Guingamp ne se termine pas sur un score de tennis ou de Bundesliga, je suis prêt à courir nu dans mon jardin, à égorger une brochette de poulet, vider ma salière dans les géraniums (c'est sérieux ma Chérie) et brûler dans un grand feu de joie tous les poils et les cheveux que je ramasse dans ma douche...

                        Maintenant que j'y pense... c'est pas gagné.

                        Portez vous bien.

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                        Re: En décalé..., la tribune de lukevictor

                        Messagede COCOach » 02 Nov 2014, 17:51

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                        Mon Grand Pardon
                        par lukevictor, le jeudi 30 octobre 2014 | 11:47


                        Certains pourraient le croire, je porte la poisse.

                        Et n'ai-je pas, après tout, été souvent le chantre du pessimisme et de la mauvaise vibration, l'onde négative capable de vous mettre des nuages sur ciel bleu et faire tomber les cadres-photos du mur? L'homme capable de vous pourrir un picnic en piochant le seul oeuf dur qui n'aurait pas cuit et s'en mettre partout sur les mocassins du dimanche. Le conducteur à jamais incapable de trouver une place de parking, le passager sans place de train, le pied sur la seul crotte du trottoir, le seul gourmand a qui il manquerait la barre de chocolat dans son pain "au chocolat" (à moins que ce soit un croissant mais dans ce cas là, il fallait me le dire avant).

                        Mais pourquoi croyez vous que je ne vais pas au stade plus souvent? Moi l'homme-scoumoune, le croiseur de chat noir, le passeur sous-échelle, le supporteur transi du FC Nantes, n'en jetez plus... je prends mes responsabilités et j'assume. Les pénaltys manqués, les buts faciles ratés, les décisions arbitrales sont toutes pour moi. La tournée générale de la "lose", mettez la sur mon compte.

                        Et c'est dans cet état d'esprit que je vous demande "pardon", à vous supporteurs et à vous joueur. J'ai tout essayé pour que la roue tourne, que le ballon rentre, que les poteaux se fassent amicaux, les passes et centres plus précis, le marquage plus serré et la main plus ferme. Mes excuses à vous joueurs du FC Nantes que j'ai lâchement laissé tomber. Je le comprends maintenant, mon soutien avait beau être sans faille, mais mes bonnes vibrations n'étaient pas bien orientées. Il fallait que cela change. J'ai donc pris des mesures radicales. J'ai balayé mes cheveux de l'autre côté (j'ai dorénavant la raie à gauche), inclus un nouveau slip dans ma rotation hebdomadaire et pris le parti de quitter mon domicile en partant toujours du pied droit (le bon pied) sans marcher sur les lignes du trottoirs, sans acheter de pain au chocolat sur la route du travail et sans croiser la jolie boulangère et son charmant sourire. On allait voir ce qu'on allait voir.

                        Mardi matin, les mouches avaient déjà commencé à changer d'âne. Au petit déjeuner, la tartine avait chu côté croute et non pas côté beurre (elle chu la tartine et ça fait chier). Les pages sport du journal étaient encore lisibles, une place m'attendait dans le bus, et le soir venu contre Laval, après 4 minutes, Shechter avait "déjà" (un déjà au goût "d'enfin") marqué. Grand Pardon à Itay! Il faut dire que pour l'occasion, tu y avais mis les formes d'un tir-bouchonné à trajectoire parabolique. Ô la joie! Tout était donc possible. Un rapide regard aux joueurs sur la pelouse, il y avait du tireur d'élite (Bammou), du centreur diplômé NASA (Bessat), du canari tout poussin (Iloki) et 2 poètes de grandes surfaces (Touré et Gomis) à la pa-passe. C'est dire si j'y croyais... Parce qu'en face, il y avait du répondant, Laval sur les bords de l'Erdre, c'était festival du palindrome mais en aucun cas, garantie de buts. Disons le Itay, on ne peut pas dire que nous soyons portés sur les envolées comptables. On ne marque pas beaucoup, il y a toujours un truc, une main, un pied, un poteau, un coup de sifflet, un brin d'herbe, un coup de vent, un panneau publicitaire... oui je sais, ce n'est pas de ta faute puisque je te dis que c'est la mienne. Et pourquoi se plaindrait on puisque l'équipe gagne ou ne perd pas? Certes quelques résultats sont nuls mais elle n'est pas nulle l'équipe, loin de là. Elle fait plaisir à voir. Elle est vaillante, remuante, solide, invaincue depuis un petit moment. Mais tu ne marquais pas Itay et cela me rendait triste. Quelle probabilité y avait il que tu marques ce soir? Je n'en sais rien, je suis nul en calcul de probabilité mais tu ne m'aidais pas non plus. Ce n'est pas que tu y mettais de la mauvaise volonté, je ne crois pas. Je t'ai toujours senti sincère dans tes intentions mais buteur improbable, serial-scorer pas sérieux, ton dernier but Itay, se vendait cher sur eBay. Il fallait bien que ta mauvaise série se termine. Et c'est ce qui est arrivé Itay!

                        Comme les séries cessent, il faut bien que d'autres commencent. Et toi Itay, tu t'es mis au niveau du destin et de la ferveur populaire. Contagieux dans la réussite, tes camarades faisaient mouche de leur mauvais pied (Bessat), dans des angles impossibles (Bangoura) avant que tu ne remettes le couvert d'une frappe chirurgicale en sortie d'un raid efficace. Alors oui, Itay. Je te demande pardon pour tous ces buts que tu ne marquais pas. J'ai fait ce que je croyais être bon pour nous (et tant pis pour le sourire de la jolie boulangère) mais dorénavant, tu peux voler de tes propres ailes et participer à la finition

                        Ainsi Itay, je te souhaite la bienvenue au sein des meilleurs buteurs du club (pour cette saison), je te félicite, t'encourage et te pousse à y croire encore et essayer d'en marquer toujours plus.

                        Passe le mot aux copains et à Fernando. Dis lui que je suis sur le coup et que si il marque en CFA, je vais trouver le moyen à ce qu'il score en L1. J'ai des semelles de chaussures à changer, des chemises rouges à porter ou pourquoi pas me teindre les cheveux en roux. Je ne lâche pas l'affaire... il marquera lui aussi bientôt.

                        Pour le reste, Shalom et porte toi bien...

                        Les autres aussi.

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